La marque haut de gamme Scuf a l’immense privilège de lancer la première manette PS5 qui n’est pas conçue par Sony. En résumé, il s’agit d’une DualSense luxueuse. Nous l’avons testée.

Contrairement à Microsoft, Sony a fait le choix de la révolution avec la manette associée à la PS5. Pendant plusieurs générations, la multinationale s’en est remise à la DualShock, qui n’a évolué que par petites touches. Avec la PlayStation 5, elle a introduit la DualSense, un pad garni de technologies exclusives, garantissant une immersion jamais vue auparavant (ce qui est vrai).

Toutes les spécificités de la DualSense condamnent hélas le choix des propriétaires d’une PS5 : c’est elle ou rien. Cette limite était vraie pendant de longs mois. Cependant, l’accessoiriste Scuf, connu pour ses produits haut de gamme, propose désormais la Reflex — une DualSense survitaminée, pensée pour celle ou celui qui voudrait avoir une manette pointue entre les mains. À un prix qui, sans doute, fera jaser (plus de 200 €).

Scuf Reflex (en bas) versus Sony DualSense (en haut) // Source : Maxime Claudel pour Numerama
Scuf Reflex (en bas) versus Sony DualSense (en haut). // Source : Maxime Claudel pour Numerama

Une DualSense avec des finitions en nette hausse

La Reflex de Scuf n’est pas une manette intégralement repensée. En réalité, elle reprend tout ou partie du design de la DualSense. Partant de cette base très solide (on adore le look de la manette PS5), l’entreprise s’attache ensuite à peaufiner le moindre détail. Outre les matériaux de qualité supérieure (plastique plus doux et agréable sous la paume), la Reflex ajoute plusieurs petits éléments pensés pour renforcer l’ergonomie.

Voici ce qui change concrètement :

  • Le contour des sticks, symétriques et creusés, arbore un grip qui accroche plus le pouce ;
  • Les gâchettes R2 et L2 sont légèrement granuleuses, un bonheur pour l’index ;
  • Les deux manches sont équipés d’un grip plus prononcé, avec un habile jeu d’épaisseur sur des motifs en hexagone ;
  • Quatre palettes programmables apparaissent au dos.

En prime, Scuf propose, dans son configurateur en ligne, une multitude d’options pour personnaliser votre Reflex. Vous pouvez la jouer sobre, avec des finitions discrètes (du noir dans notre cas), ou privilégier une décoration tape-à-l’œil, comme ce magnifique motif dragon d’un goût douteux :

À noter que la Reflex se décline en deux autres variantes : une Pro au grip encore plus affirmé et une version FPS dotée de gâchettes instantanées (pour gagner quelques millisecondes quand on tire) et dépourvue des vibrations.

Les ailettes de la manette Scuf Reflex pour PS5 // Source : Maxime Claudel pour Numerama
Les ailettes de la manette Scuf Reflex pour PS5. // Source : Maxime Claudel pour Numerama

À un bouton de la perfection

La DualSense est la manette la plus ergonomique jamais conçue par Sony. Comme la Reflex de Scuf s’appuie sur son design, le feeling général est le même — ce qui veut dire excellent, avec toujours ce travail de texture et de volume qui décuple la satisfaction. Ni trop grosse ni trop étroite, la manette assure un équilibre appréciable, adapté à différentes morphologies. La Reflex est une manette qu’on a envie d’avoir entre les mains, sans aucun sentiment de fatigue susceptible d’apparaître lors de longues sessions. En revanche, il faut aimer les sticks symétriques, distinction assumée par Sony depuis le tout début.

Attention, la Scuf Reflex est un peu plus lourde que la DualSense : 303 grammes, contre 281 pour le pad officiel. Cette différence peut se faire ressentir à l’usage, pour celles et ceux qui seraient sensibles au poids. Pour nous, ces quelques grammes supplémentaires améliorent l’ergonomie, puisqu’on sent encore plus la manette dans les mains. En revanche, on n’a perçu aucune différence quand on appuie sur les touches. L’expérience est sensiblement identique.

Le grip de la manette Scuf Reflex pour PS5 // Source : Maxime Claudel pour Numerama
Le grip de la manette Scuf Reflex pour PS5. // Source : Maxime Claudel pour Numerama

La Reflex est donc affublée de quatre touches au dos, programmables pour qu’elles deviennent des raccourcis. On pouvait craindre des palettes mal positionnées. C’est tout le contraire : Scuf a trouvé une disposition astucieuse, permettant un accès rapide et confortable via le majeur. Concrètement, on appuie soit vers l’intérieur, soit vers l’extérieur. C’est pratique, et cela donne envie de modifier ses habitudes pour gagner des avantages plus tard (il faut s’acclimater à ces touches en plus). Mieux, ces quatre palettes ne gênent pas en cas d’utilisation normale. Au pire, vous pouvez les retirer.

La manette n’a qu’un défaut par rapport à la DualSense. Scuf a modifié le bouton home, qui ne reprend plus le logo PlayStation, mais prend la forme d’un simple rond. Le hic ? Il est beaucoup trop renfoncé, quand celui de la DualSense ressort légèrement pour faciliter l’accès. Comme c’est un bouton qu’on utilise souvent, on perd en ergonomie.

Scuf Reflex (à gauche) versus Sony DualSense (à droite) // Source : Maxime Claudel pour Numerama
Scuf Reflex (à gauche) versus Sony DualSense (à droite). // Source : Maxime Claudel pour Numerama

Un peu de personnalisation

La Reflex ne sacrifie rien des technologies pointues de la DualSense. Le pavé tactile, les gâchettes adaptatives, le retour haptique, le microphone, le haut-parleur et les capteurs de mouvement sont là. Par conséquent, l’expérience immersive promise par Sony est toujours là.

Avec ses palettes configurables, la Reflex s’adresse à celles et ceux qui souhaiteraient gagner un peu en réactivité. On peut enregistrer plusieurs profils dans la manette, sachant qu’on peut affecter les commandes L1/R1, L3/R3, les touches directionnelles et les quatre boutons d’action (triangle, rond, croix et carré). Il est simplement dommage que Scuf n’ait pas pensé à faciliter la démarche avec un logiciel dédié, obligeant à passer par des manipulations loin d’être évidentes.

Personnalisation de la manette Scuf Reflex // Source : Maxime Claudel pour Numerama
Personnalisation de la manette Scuf Reflex. // Source : Maxime Claudel pour Numerama

En termes de personnalisation, la Reflex va beaucoup moins loin que le pad Elite de Microsoft, qui permet de raccourcir le jeu des gâchettes (jusqu’à imiter le clic d’une souris) ou encore de modifier la sensibilité des sticks. On peut quand même changer les sticks en retirant la partie inférieure de la face avant (gare à la fragilité). Deux options sont fournies dans la boîte — un stick long bombé, un stick court bombé — et d’autres sont disponibles à l’achat (aux côtés d’anneaux anti-friction).

N’espérez pas une meilleure autonomie de la Reflex, qui ne tiendra pas plus d’une petite dizaine d’heures en une seule charge (comme la DualSense). Scuf a la bonne idée de fournir un câble tressé de deux mètres, pour pouvoir l’utiliser depuis son canapé quand elle est branchée à la PS5. Malin.

Le verdict

La manette Scuf Reflex pour PS5 // Source : Maxime Claudel pour Numerama
9/10

Scuf Reflex

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On pourrait se dire que dépenser plus de 200 € pour une manette n’a rien de très raisonnable. Ce serait oublier à quel point il s’agit d’un accessoire indispensable pour vivre au mieux sa passion. Par conséquent, il est important que des solutions onéreuses comme la Scuf Reflex soient commercialisées, puisqu’il existe des joueuses et joueurs susceptibles de dépenser cette somme pour obtenir une DualSense plus performante.
Le grand public se contentera bien évidemment de la manette fournie avec la PS5, qui propose déjà une expérience très convaincante. Les autres découvriront une alternative luxueuse qui fait tout mieux (sauf le bouton Home). Entre les finitions en nette hausse, les possibilités de personnalisation et les légers gains ergonomiques, la Scuf Reflex est une manette qui contentera les experts sans aucun souci. La PS5 a enfin sa DualSense premium.

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