Ma découverte d’Hollow Knight ne date pas d’hier. Je me souviens l’avoir lancé grâce au Xbox Game Pass, attiré par la bouille d’un héros tout mignon (un perce-oreille avec une très grosse tête, baptisé le Chevalier et armé d’un aiguillon). Le charme a vite opéré, puis le temps est passé et je l’ai lâché. J’ai relancé la partie bien plus tard, mais j’étais perdu, trop perdu pour me motiver à la finir. Et puis, en pleine période de creux dans les sorties, j’ai décidé de relancer Hollow Knight depuis le début, vierge de tout souvenir.
J’en suis ravi. Hollow Knight est une véritable claque de tous les instants. Il suffit de se plonger dedans pour vite être aspiré par son univers que ne renierait pas Tim Burton. Il a des allures de conte macabre, articulé autour d’un monde peuplé d’insectes, tantôt attachants tantôt effrayants. Team Cherry déploie une générosité inouïe pour donner vie à une aventure à la densité effarante, tant dans les situations traversées que dans les petites histoires à raconter. Je suis heureux d’être allé au bout cette fois, et je n’attends plus qu’une chose — la suite, Hollow Knight: Silksong.
Un jeu conçu pour se/s’y perdre
Disponibilité
Passé par Kickstarter (financement participatif), Hollow Knight est disponible depuis 2017. Aujourd’hui, on le trouve sur PC, PS4/PS5, Xbox et Nintendo Switch. Ainsi que dans les abonnements Xbox Game Pass et PlayStation Plus Extra.
Avec sa 2D gorgée de détails et animée par une direction artistique à tomber à la renverse (du dark choupi, tendance mélancolique), Hollow Knight se place comme un héritier du genre Metroidvania. C’est un jeu d’action/aventure, mâtiné d’une bonne dose d’exploration imposant des allers et retours réguliers, à mesure que les chemins s’ouvrent. Il puise aussi ses inspirations d’une célèbre saga dont on taira le nom, avec des combats particulièrement exigeants qui demandent du doigté et de l’observation. Le moindre faux pas pousse à retourner au fantôme de sa dépouille pour récupérer son argent durement acquis. Il n’y a pas de points d’expérience à gagner, mais des pouvoirs à glaner au fil d’une progression pas forcément linéaire, ainsi que des badges qui peuvent accroître la puissance.
Hollow Knight réunit un nombre incalculable de zones à découvrir, enfouies sous la minuscule ville de Dirtmouth. Team Cherry aurait pu tomber dans la facilité en multipliant les tunnels sans âme. Le studio australien a préféré imaginer un microcosme qui ne cesse d’ébahir à chaque niveau traversé. Un jardin luxuriant appartenant à la Reine, une cité géante remplie d’ascenseurs, un nid d’araignées, une mine de cristal… Il y a une faune et une flore impressionnantes pour peupler ces différents décors qui, bien souvent, décrochent la mâchoire par leur cohérence et la manière dont tout s’imbrique à merveille.
Surtout, Hollow Knight s’épanouit dans son exploration alambiquée, peu accessible. Concrètement, la première fois que vous pénétrerez sur un nouveau territoire, vous naviguez dans un inconnu total jusqu’à croiser un cartographe. Ce personnage, qu’on reconnaît de loin grâce à ses vocalises, vous fournira un aperçu des lieux auquel se référer (moyennant quelques deniers). Sans lui, on ne peut pas se repérer. C’est ensuite à vous de compléter les croquis en arpentant des lieux plus secrets et/ou reculés, et en faisant l’acquisition d’indications permanentes (rien n’est dû). À la fin, vous obtiendrez une carte complète, appréciant au passage la manière avec laquelle Team Cherry a orchestré son monde fantastique (il y a même une sorte de tramway !).
Tout est pensé pour qu’on se perde dans Hollow Knight, puisque la navigation à tâtons ne facilite pas les déplacements. Ce point pourra en rebuter plus d’un, jusqu’à constituer un défaut rédhibitoire. On préfère y voir une vraie force, susceptible de récompenser les plus curieux des aventuriers. Les mêmes qui n’auront pas peur de surmonter les pièges pour prendre un passage étriqué, en quête d’on ne sait quoi.
Hollow Knight est une vraie merveille pour qui aime passer du temps à arpenter les moindres recoins. Il y a de prodigieuses découvertes à faire dans Hollow Knight, qu’elles soient utiles pour la suite ou simplement pertinentes pour la narration. Tout concourt à un spectacle poétique permanent, qui donne vraiment envie d’avancer. D’ailleurs, il vaut mieux ne s’adonner qu’à Hollow Knight pendant un petit moment, ne serait-ce que pour contrecarrer le manque constant de repères. Un peu moins de 20 heures en ce qui me concerne — et je n’ai regretté aucune seconde.
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