Les Français seraient sensibles aux principaux dangers sur le web, tel que le phishing. Pourtant, près d’un quart d’entre eux se faire encore pirater chaque année.

Les hackers ne laisseront pas les Français tranquilles de sitôt. Une étude publiée ce 12 septembre 2024, réalisée par Ipsos pour la plateforme Cybermalveillance.gouv.fr, révèle quelques données encore inquiétantes sur le piratage. Le sondage a été mené dans le cadre du Cybermoi/s, une période dédiée à la sensibilisation aux risques cyber.

63 % des sondés estiment d’ailleurs être suffisamment informés quant aux dangers sur le web. Les termes plus courants sont également connus : 80 % des Français affirment savoir ce qu’est un spam, et 60 % se disent familiers avec les notions d’hameçonnage et de phishing. Les méthodes les plus récentes sont moins connues par la population en revanche : 27 % comprennent le terme de deepfake, 26 % celui de rançongiciels et 7 % celui de smishing.

Les bonnes pratiques de sécurité semblent mieux ancrées dans les comportements : 85 % des sondés vérifient la sécurité des sites avant d’acheter ou de payer en ligne, et 80 % déclarent régulièrement mettre à jour leurs appareils et applications.

Le phishing reste la principale menace

Malgré cette perception plutôt positive de leur niveau de connaissance cyber, 61 % des personnes interrogées ont été victimes d’au moins une cybermalveillance au cours de l’année écoulée. Le piège de l’hameçonnage demeure la menace la plus répandue, touchant 73 % des internautes français. Les e-mails envoyés par des malfaiteurs qui usurpent l’identité d’une entreprise continuent à faire des victimes.

Le mail de phishing usurpant la société générale. // Source : Julien Metayer
Un mail de phishing usurpant la société générale. // Source : Julien Metayer

Un chiffre alarmant émerge parmi les autres incidents : 24 % des personnes interrogées ont subi un piratage de compte en ligne, que ce soit un compte bancaire ou un profil sur les réseaux sociaux.

Cela peut se produire soit après un phishing – les pirates ont réussi à récupérer des identifiants en trompant leur cible – soit après une fuite de données. Les cybercriminels scrutent continuellement les fuites sur le web et tentent ensuite de s’introduire sur le compte à partir des informations mises en ligne.

Le dépôt de plainte, essentiel pour les forces de l’ordre

Les impacts de ces cyberattaques ne se limitent pas à quelques désagréments techniques : 22 % des victimes de cyber-arnaques ont subi une perte financière, 26 % ont perdu l’accès à leurs comptes en ligne à cause d’un piratage.

Fait notable, 25 % des 25-34 ans ont déclaré avoir déposé une plainte après une cybermalveillance, contre seulement 11 % des 55 ans et plus. Dans ces cas-là, Cybermalveillance.gouv.fr recommande d’aller porter plainte. La multiplication des dépôts de plainte permet d’obtenir plus d’informations sur les malfaiteurs et donnera peut-être des pistes aux enquêteurs.

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