La Nasa surveille depuis des dizaines d’années les astéroïdes géocroiseurs qui pourraient représenter un potentiel risque pour la Terre. Ces astéroïdes sont en orbite autour du Soleil et passent à moins de 1,3 unité astronomique de la Terre (soit environ 194 millions de kilomètres). Mais la Nasa devrait peut-être surveiller un autre groupe d’astéroïdes plus étroitement : des astéroïdes en orbite autour de Vénus.
Le danger représenté par ces astéroïdes a justement été étudié par une équipe de scientifiques internationaux, dans une étude soumise à la revue Astronomy and Astrophysics, et disponible sur arxiv.org depuis ce 21 mai 2025.
Les orbites des astéroïdes sont imprévisibles
« Pour le moment, 20 astéroïdes co-orbitaux de Vénus sont connus », explique l’étude. Cela peut sembler peu, mais les astéroïdes en orbite autour de Vénus ne sont pas si faciles à détecter. Ceux dont l’orbite est plus grande s’approchent plus de la Terre (Vénus étant plus proche du Soleil que la Terre dans le système solaire), et sont donc logiquement plus faciles à repérer. Cependant, les scientifiques en soupçonnent une quantité plus importante.
« Nous visons à évaluer la menace possible que la population encore non détectée d’astéroïdes co-orbitaux de Vénus pourrait poser pour la Terre, et à étudier leur détectabilité à partir des observatoires terrestres et spatiaux », écrivent les auteurs.

La difficulté de bien déterminer cette menace vient, entre autres, du fait que l’orbite des astéroïdes situés autour de Vénus est imprévisible, comme le relève Universe Today. Avec différentes mesures statistiques, les scientifiques ont donc réalisé des simulations pour évaluer le risque de collision des astéroïdes avec la Terre.
Des observations depuis l’espace : la solution ?
Ils ont ensuite évalué la possibilité de les détecter depuis le sol avec des télescopes, notamment depuis l’observatoire Vera Rubin qui devrait ouvrir en juillet 2025. Leurs conclusions ? « Les observations terrestres actuelles sont limitées par des fenêtres d’observation périodique et des limitations d’allongement solaire, bien que l’Observatoire Rubin puisse détecter certains de ces objets lors de configurations favorables. »
Pour palier à ces contraintes d’observation, les scientifiques concluent en proposant d’observer et d’étudier les astéroïdes co-orbitaux de Vénus directement depuis l’espace : « Les missions spatiales basées sur les orbites de Vénus peuvent être déterminantes pour détecter les co-orbitaux de Vénus à de faibles excentricités. »
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