L’administration Trump a assoupli les sanctions frappant le FSB, l’un des principaux services secrets russes. Celles-ci, prises lors du mandat de Barack Obama, constituaient une partie de la réponse américaine face à l’ingérence supposée de Moscou dans la campagne présidentielle.

Au crépuscule de son mandat, Barack Obama, alors très remonté contre l’ingérence supposée de Moscou dans les affaires électorales des États-Unis, avait édicté une série de représailles contre la Russie. Il s’agissait alors de faire comprendre à Vladimir Poutine que les interférences et les opérations de déstabilisation conduites en Amérique ne resteraient pas sans conséquence pour le Kremlin.

Ces sanctions ont été très partiellement assouplies ce jeudi 2 février. Sur le site du département du Trésor des États-Unis, un avis annonce en effet que la Maison-Blanche autorise désormais la reprise de certains échanges avec le service fédéral de sécurité de la Russie, plus connu sous son acronyme de FSB, qui est en charge de la sécurité intérieure et qui a succédé au KGB soviétique.

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CC Mariano Mantel

Le fait que le FSB soit la seule entité à être explicitement citée dans le document du département du Trésor laisse à penser que Donald Trump, malgré les sympathies qu’il a manifestées à plusieurs reprises à l’égard de Vladimir Poutine, n’a pas voulu lever le gros des actions engagées par son prédécesseur. À moins qu’il ne s’agisse que d’une étape dans un processus de réchauffement des relations américano-russes.

Interrogé à ce sujet lors d’un point presse, le porte-parole de la Maison-Blanche Sean Spicer a contesté la description qui a été faite de ce document. Cité par le Telegraph, il a expliqué qu’il s’agissait simplement d’une « pratique assez courante » du département du Trésor. Bref, il ne s’agirait en aucune façon d’un assouplissement des sanctions à l’encontre de la Russie à la suite de la campagne électorale.

Une pratique assez courante

Comme le pointe le quotidien britannique, la notice avait été prise en 2015 par Barack Obama puis durcie en fin d’année dernière après les allégations d’ingérence russe pendant la campagne électorale américaine. Moscou aurait notamment piraté les serveurs mail du conseil national démocrate pour déstabiliser, via WikiLeaks, la candidature de Hillary Clinton et donc favoriser Donald Trump.

Parmi les mesures qui ont été prises contre la Russie, certaines sont restées secrètes. Le président d’alors avait expliqué « certaines [d’entre elles] pourraient être explicites et publiques, d’autres ne le seront peut-être pas ». Washington n’a jamais confirmé la nature des ripostes confidentielles, mais il est probable que celles-ci aient été (sont ?) de nature « cyber » pour dissuader Moscou de recommencer.


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