C’est une idée reçue qui a encore la vie dure, surtout chez ceux qui observent les internautes de l’extérieur. Parce qu’il isole chez soi, ou au bureau, Internet aurait tendance à rendre l’homme moins social qu’auparavant. Mais c’est l’inverse qui se produit.

Selon une étude menée par l’école de communivation de l’Université de Pennsylvanie, en partenariat avec Pew Internet Project, les utilisateurs de téléphones mobile et d’Internet tenderaient à avoir des cercles de relations sociales plus larges et plus diversifiés que les personnes qui n’utilisent pas ces technologies de communication. Une mauvaise nouvelle pour la néo-luddite Lily Allen.

Les chercheurs ont interrogé 2.500 adultes américains, et découvert une corrélation entre le niveau d’utilisation des technologies de communication et l’étendue du « réseau de discussion » des sondés. Plus les personnes interrogées utilisent de technologies de communication, plus le nombre d’individus avec lesquels elles se sentent à l’aise pour discuter de sujets importants augmente.

En moyenne, les utilisateurs de téléphones mobiles auraient un réseau de discsussion 12 % plus important que les autres. Les internautes qui disent partager des photos en ligne et qui utilisent des services de messagerie instantanés auraient un cercle élargi de 9 %. Et pas seulement de manière virtuelle, comme on pourrait le penser de prime abord.

L’étude s’est en effet intéressée aux relations hors-ligne, telles que le fait de se joindre à des associations locales, de rendre visite à ses voisins en personne, ou de passer du temps dehors au restaurant ou dans des parcs publics.

« Toutes les preuves pointent dans une même direction« , indique la professeur Keith Hampton de l’université de Pennsylvanie. « Les mondes sociaux des individus sont améliorés par les nouvelles technologies de communication. C’est une erreur de croire que l’utilisation d’Internet et de téléphones mobiles plonge les gens dans une spirale d’isolement« . Selon elle, « les gens utilisent la technologie pour rester en contact et partager des informations d’une manière qui les maintient actifs socialement et connectés avec leur communauté« .

Finalement, il n’y a que deux surprises dans cette étude : la première est qu’il est encore nécessaire en 2009 de commander des études pour s’assurer que les internautes ne sont pas des être associaux, la seconde est qu’ils aient su trouver encore suffisamment d’individus sans téléphone mobile pour comparer les résultats.


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