OpenAI doit lever 207 milliards de dollars d’ici à 2030 pour financer ses investissements à perte. C’est ce qui ressort d’une étude menée par HSBC Global Investment Research dévoilée par le Financial Times le 25 novembre 2025.
L’entreprise prévoit d’investir plus de 1 400 milliards de dollars dans des centres de données d’ici à huit ans afin de faire tourner ses modèles d’intelligence artificielle. Pourtant, OpenAI ne dispose pas de cette somme. Largement déficitaire, la société ne génère pas non plus les profits qui permettraient de les financer.


Une hypercroissance, mais pas de profits
Dans les prochaines années, elle devrait donc toujours dépendre de levées de fonds pour continuer à fonctionner. Pour se faire une idée de la situation financière du géant de l’IA, HSBC a intégré les coûts futurs d’OpenAI, entre dépenses énergétiques et puissance de calcul, ainsi que les revenus attendus pour couvrir la note.

Les prévisions du groupe bancaire britannique tablent sur des dépenses de 620 milliards de dollars par an en centres de données. Côté business, HSBC envisage une forte croissance en matière d’audience, d’ici à 2030. Elle passerait de 800 millions d’utilisateurs à l’heure actuelle à 3 milliards dans cinq ans, avec 10 % de ses clients qui paieraient pour utiliser les différents modèles de ChatGPT, soit le double d’aujourd’hui. Les analystes intègrent par ailleurs une part du gâteau publicitaire pour OpenAI, supposant que les LLM deviendront des acteurs capables de capter près de 2 % du marché mondial de la pub numérique.
Quand la croissance ne suffit plus
Tous ces éléments pris en compte, la startup devrait engranger un chiffre d’affaires annuel de 215 milliards de dollars d’ici à 2030. Même avec son flux de trésorerie actuel et des perspectives de croissance jugées exceptionnelles, OpenAI afficherait encore un trou de 207 milliards de dollars.

Pour HSBC, la conclusion est simple : l’entreprise devra lever ce montant si elle veut continuer à fonctionner dans le rouge sans s’arrêter, ou… réduire ses dépenses, notamment en se désengageant de certains de ses projets de centres de données. Le gouffre est tel que le chef de la boîte, Sam Altman, a évoqué dans un podcast début novembre la possibilité que l’État américain puisse venir au secours de l’entreprise. « Compte tenu de l’ampleur de l’impact économique que je prévois pour l’IA, je pense que le gouvernement finira par jouer le rôle d’assureur en dernier recours », a avancé l’homme d’affaires au micro de Tyler Cowen. Pas très rassurant.
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