L’autonomie, rien que l’autonomie : voilà comment on pourrait résumer le nouveau prototype de Mercedes, dévoilé le 3 janvier dans le cadre du CES 2022. Le véhicule, teasé depuis déjà un petit moment, réunit plusieurs évolutions qui, mises bout à bout, permettraient d’atteindre une autonomie de 1 000 kilomètres. « L’autonomie et l’efficience définissent l’ère électrique », annonce le constructeur.
Pour parvenir à une telle performance, qui enterrerait la berline EQS (784 kilomètres) et la concurrence (Tesla y compris), les ingénieurs misent sur une petite batterie et une consommation de 10 kWh pour 100 kilomètres. Elle présente des évolutions avancées qui font du Vision EQXX un laboratoire pour l’horizon à venir. Certaines sont héritées du monde de la F1, où l’écurie Mercedes domine depuis maintenant huit ans.
Mercedes mise tout sur l’efficience
« Plutôt que de simplement augmenter la taille de la batterie, l’équipe s’est focalisée sur l’amélioration de l’efficience sur de longues distances », indique Mercedes. Tout part de la batterie, dont la capacité n’excède pas 100 kWh avec un volume inférieur (- 50 %) et un poids plus léger (- 30 %) par rapport à celle installée dans la EQS.
Elle anime un véhicule qui dispose d’un coefficient de traînée record : 0,17, qui permet au Vision EQXX d’améliorer son comportement aérodynamique (moins de résistance à l’air) — la EQS ne fait pas mieux que 0,20. Ce coefficient se ressent dans la silhouette du concept, très, très profilé et doté d’un châssis léger.
Cette recherche de l’efficience à tout prix se retrouve aussi sur le choix des gommes en magnésium et la décision d’installer un groupe propulseur au poids maîtrisé. D’ailleurs, le moteur n’atteint pas des sommets de puissance (150 kW), une preuve que Mercedes ne vise pas la performance sur route. La firme allemande dote par ailleurs son prototype d’un panneau solaire, capable de fournir jusqu’à 25 kilomètres d’autonomie à lui seul.
« L’une des meilleures manières d’améliorer l’efficience est de réduire les pertes », explique Eva Greiner, ingénieure en chef sur le groupe propulseur électrique. Par exemple, le Vision EQXX s’appuie sur un système thermique qui recycle au maximum la chaleur générée en gérant au mieux la circulation des flux d’air (une optimisation qu’on retrouve déjà dans le monde de la F1).
Il y a même des entrées qui s’ouvrent quand les températures grimpent : elles servent à refroidir en cas de besoin. Il y a, en outre, une pompe à chaleur pour la température à bord, un élément qui est déjà présent sur des voitures commercialisées aujourd’hui et permet de moins tirer sur la batterie.
Grâce à toutes ces innovation, la batterie du Vision EQXX fournirait 95 % de son énergie emmagasinée à ses roues — ce qui explique cette autonomie immense malgré une capacité loin d’être importante. Il reste maintenant à voir lesquelles seront conservées pour les voitures qui seront officialisées dans les années à venir.
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