Ford a testé un logiciel pour véhicule autonome dans les rues de Milton Keynes, au Royaume-Uni. Il vise à définir les priorités à une intersection, afin d’adapter les vitesses des voitures autonomes et d’éviter les arrêts.

Ford met au point un système de gestion des priorités aux intersections (lPM) pour voitures autonomes. Le constructeur a testé son logiciel sur les routes de Milton Keynes, en Angleterre, dans la semaine du 10 octobre. L’IPM vise, à terme, de permettre de supprimer les stop et autres feux rouges. Rien que ça.

L’Intersection Priority Management, comme l’appelle nos voisins anglo-saxons, s’embarque sur les véhicules autonomes. Le programme a pour mission de leur indiquer à quelle vitesse ils doivent passer l’intersection pour éviter toute collision, sans avoir besoin de s’arrêter au stop. Les vitesses proposées par le logiciel doivent offrir un juste équilibre entre fluidité et sécurité de la circulation.

Dans sa vidéo de démonstration, Ford propose un cas extrême, dans lequel les deux voitures se croisent de près. En plus d’un bon nombre d’embouteillages évités, le constructeur pointe dans son communiqué des chiffres accablant pour les feux rouges, qui seraient lieux de 60% des accidents de voitures en Europe.

Pour ses tests, Ford s’est appuyé sur le protocole de communication entre véhicules connectés V2V. Les voitures partagent entre elles et en temps réel leur localisation, leur direction et leur vitesse. Des données à partir desquelles l’IPM va calculer des vitesses optimisées. À terme, les infrastructures de transports enverront également des données, ce qui permettra d’offrir plus de redondance aux logiciels de calculs, qui deviendront plus précis.

Il faudra atteindre l’évolution des véhicules autonomes pour le mettre en place

Ford voiture autonome

Actuellement, même les meilleurs véhicules autonomes de niveau 2 comptent un chauffeur qui peut intervenir à tout moment. On peut se demander si les réflexes de freinage des conducteurs humains ne viendront pas entraver ce système de gestion. Dans tous les cas, il demandera un certain temps d’adaptation. En revanche, on peut imaginer des applications dans un futur proche pour des véhicules autonomes sans chauffeur (comme des taxis), sur des parcours pré-établis dédiés à leur circulation. En France, le logiciel devra également gérer les quelques 40 000 carrefours giratoires

Bien sûr, une telle technologie soulève de nombreuses questions. Il faudra s’assurer de sa protection aux attaques, d’abord, puis savoir quel choix prendrait la voiture autonome si elle devrait reprendre le contrôle et faire un choix entre deux situations potentiellement mortelles.

Le logiciel n’est pas encore mature, mais les véhicules ne sont pas encore prêts à l’accueillir non plus. L’IPM est financée, avec d’autres, par le programme britannique UK Autodrive, qui dispose d’une enveloppe de 20 millions de livres, soit 22 millions d’euros.

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