Sommes-nous en train d’assister à un flop monumental ? Le constructeur chinois Nio entend toujours conquérir le marché européen, via sa marque propre, mais également grâce à sa nouvelle entité Firefly. Vous êtes peut-être familier de cet acteur dont l’arme de séduction est sobrement baptisée Firefly EV, car nous vous l’avions fait découvrir sous toutes les coutures au salon de Shanghai en mai dernier.
Alors que la commercialisation a officiellement démarré mi-août — en Norvège et aux Pays-Bas —, les chiffres de vente font vraiment froid dans le dos, comme a rapporté Electric Vehicles le 1ᵉʳ octobre. Simple faiblesse au démarrage ou échec à venir ?
Firefly EV : trois ventes en Norvège, une seule aux Pays-Bas
En Norvège, on apprend qu’à peine trois unités de la Firefly EV ont trouvé preneur au mois de septembre. Un chiffre qui porte le total d’exemplaires vendus depuis le lancement à seulement… 11 voitures. Cela fait tache dans un pays où il y a désormais plus de choix de voitures électriques que de voitures thermiques.
Pour ce qui est du second pays où a été lancée la citadine chinoise, le résultat est encore plus catastrophique : un (1) seul et unique exemplaire vendu en septembre. Il n’y aurait ainsi que 15 immatriculations depuis le lancement, parmi lesquelles figurent six modèles de démonstration pour réaliser les essais.
La Renault 5 est loin de se laisser faire
Qu’est-ce qui cloche alors avec cette Firefly EV ? La proposition est pourtant intéressante sur le papier : une puissance de 143 ch et une batterie de 42 kWh qui offre 330 km d’autonomie (WLTP). La recharge est somme toute rapide avec un 10 à 80 % réalisé en 29 minutes (à 100 kW maximum). Des performances semblables à la Renault 5 E-Tech « autonomie urbaine » (40 kWh). La liste d’équipements longue comme le bras de la Chinoise est également un bel atout. Son prix est fixé à 24 000 € en Norvège et 30 000 € aux Pays-Bas.
Et pourtant, notre citadine française garde la main aux Pays-Bas, par exemple, où elle s’est vendue à 496 exemplaires au mois de septembre, selon l’organisme local BOVAG. En Norvège, la R5 électrique s’est écoulée à 100 unités sur la même période d’après la plateforme Elbilstatistikk. Si la petite Firefly peine à trouver son public dans des pays aussi avancés sur l’électrique, qu’est-ce que ça donnera une fois arrivée sur d’autres marchés. On le sait, l’image de marque est cruciale pour se lancer sur de nouveaux marchés.
Par ailleurs, sur les deux marchés de lancement de Firefly, on remarque une nouvelle fois dans les statistiques que le format de citadine a largement moins le vent en poupe que celui du SUV ou de berline.
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