Petit salon local à ses débuts, Lyon est devenu un rendez-vous apprécié des constructeurs, de la presse et, on l’espère, des visiteurs. Du 24 au 29 septembre se tient le salon automobile de Lyon. Loin du bling-bling des salons internationaux, qui demandent une débauche de moyens aux exposants pour attirer l’œil du visiteur, à Lyon, tous les constructeurs sont sur un pied d’égalité.
C’est la troisième édition à laquelle j’assiste, et chaque année, j’apprécie davantage flâner dans les allées de ce rendez-vous à taille humaine. Et je ne suis pas la seule. Attention à ne pas sous-estimer ce qui se passe en province, ce salon cache bien son jeu.
Un vrai espace de vente
C’est un peu ce qu’ont perdu les salons internationaux comme ceux de Paris ou Munich. Ils sont de vrais shows pensés pour en mettre plein la vue. Mais ils ont beau dégainer les concepts et dernières nouveautés, ils ont quelque peu oublié leur vocation à faire signer des bons de commande. C’est tout l’inverse à Lyon, les stands vont au plus simple. Le plus important, c’est le contact humain et la visibilité de la gamme. Cet événement est d’abord porté par les concessionnaires locaux, mais les marques s’impliquent davantage et cela apporte un plus.
Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas vu autant de constructeurs répondre présents à un salon automobile : 50 marques représentées, c’est tout simplement énorme. Cette année, le vrai jeu consistait à chercher les absents. Après un intense brainstorming avec certains confrères, nous avons quand même fini par noter que Subaru, Jaguar/Land Rover et Vinfast manquaient à l’appel cette année. Même les marques de luxe comme Ferrari, Lamborghini ou Aston Martin ne font pas défection.
Les marques jouent le jeu
Le salon a déjà été l’écrin de quelques lancements de nouveautés, mais cette année plus que les autres, les constructeurs ont exposé des avant-premières et même des concepts. Certes, on est loin de l’effervescence de l’IAA de Munich, mais même les Allemands ont joué le jeu de ramener les BMW iX3, Mercedes GLC, Volkswagen ID Polo (prototype) ou Skoda Vision O (concept).
Alors qu’aucun constructeur japonais ne s’est déplacé à Munich, ils étaient tous présents à Lyon, et avec des nouveautés électriques : Lexus ES, Nissan Micra, Nissan Leaf, Mazda 6e, Mitsubishi Eclipse Cross, Suzuki eVitara, Toyota C-HR+… C’est assez dingue de se dire qu’ils ont globalement boudé tous les rendez-vous européens récents (et c’est le cas de Tesla aussi), pour leur préférer le cocon plus intimiste du salon de Lyon afin de toucher de potentiels clients.
La recette magique… la convivialité
La précédente édition de 2023 avait apporté à bien des constructeurs de beaux volumes de commandes. Il est bien trop tôt pour sabrer le champagne pour cette année, mais je pressens que les visiteurs et acheteurs seront au rendez-vous, malgré la morosité ambiante du marché automobile français. Des anciennes voitures aux nouveautés électrifiées, des occasions aux modèles d’ultra-luxe, tout le monde y trouve son compte. Et puis cet événement a un petit truc en plus : sa convivialité.
Cette année, les médias ont eu un cadeau des organisateurs qui a été fort apprécié : pendant 6 heures, le salon nous était réservé. Un moment idéal pour observer les modèles exposés et les nouveautés, et surtout pour échanger avec les marques, loin de la pression habituelle des salons à gros enjeux. Ici, l’ambiance est détendue, les représentants des constructeurs peuvent eux-mêmes prendre le temps de se promener, de voir les concurrents, les anciens collègues, ou les marques qu’ils aiment secrètement.
J’ai tant discuté avec tout le monde que les 6 heures ont filé comme une. Heureusement pour moi, cette journée se poursuivait avec la soirée VIP, ouverte aux clients des concessions notamment, une autre façon de partager des moments privilégiés autour d’un verre et de quelques petits fours. J’ai même eu quelques « off » à cette occasion, mais je ne vous dirai rien… enfin pas aujourd’hui tout du moins.
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