On a vu la nouvelle Nissan Micra : voici les subtilités qui la distinguent de la Renault 5

Nissan n’a pas uniquement repris la plateforme AmpR small de la Renault 5 pour concevoir la Micra. Les deux modèles partagent beaucoup d’éléments communs, peut-être même trop, car la Micra risque de rester dans l’ombre du modèle de Renault sur le marché français.

Nissan nous a invités le 21 mai au siège français de la marque pour découvrir l’un des premiers exemplaires de la Nissan Micra. C’était l’occasion de se faire une idée bien plus concrète du futur modèle électrique.

Plus de rondeur, moins de néo-rétro

Alors que la R5 reprend les codes de son ancêtre, c’est un peu différent pour la Nissan. Cette sixième génération de la Micra se réinvente, même si les formes rondes de ses faces avant et arrière sont un clin d’œil à la troisième génération du modèle : celle des années 2002 à 2010. Le modèle a ensuite progressivement perdu ses rondeurs. Il y a donc quand même un petit esprit néo-rétro, mais clairement pas aussi marqué que Renault.

Si on observe l’avant ou l’arrière de la voiture, la filiation avec la R5 ne saute pas forcément aux yeux. Cela ne va pas leurrer les passionnés de l’automobile, mais les néophytes pourraient se laisser prendre. Avec ses feux ronds et son capot haut, les équipes du design de Nissan ont réussi à insuffler quelque chose de différent.

C’est hélas beaucoup moins vrai lorsque l’on regarde le profil de la voiture. Malgré une tentative pour différencier l’emboutissage de la carrosserie, sous cet angle, la ressemblance avec sa cousine de Renault peut sauter aux yeux.  

Il faudra attendre d’observer le véhicule dans la circulation pour voir si cette Nissan Micra se différencie du reste de la masse des véhicules, ce que la R5 réussit avec brio. Cela se joue aussi au travers des couleurs proposées. D’ailleurs, la teinte bleue du modèle exposé est réussie, même si les photos ne lui rendent pas forcément justice.

À l’intérieur : l’affaire se corse

Si l’extérieur fait illusion, l’intérieur ressemble énormément à la Renault 5. Ce n’est pas forcément une critique négative, car la Renault 5 e-tech est réussie et se différencie de la tendance actuelle des intérieurs aseptisés.

Le problème, c’est là que ça sonne un peu faux pour la Micra : c’est trop marqué Renault. La marque japonaise a choisi d’autres matériaux et coloris qui lui vont bien pour se distinguer, mais en dehors du logo Nissan sur le volant, on a l’impression d’être dans sa cousine.

Enfin, les petits easter eggs laissés par Renault dans la R5 ont été gommés ou remplacés par le mont Fuji sur la Nissan. L’intention était là, mais ça tombe un peu à plat.  

Pourquoi choisir la Nissan Micra ?

Les fiches techniques des deux modèles sont similaires. Les tarifs de la Micra devraient être aussi du même ordre de grandeur que les versions Renault, ils ne seront connus qu’à la rentrée. Alors pourquoi choisir la Nissan Micra ?

• Pour son design extérieur distinctif ;
• Pour sa palette de coloris et ses intérieurs différents de Renault ;
• Parce qu’elle sera équipée du one-pedal dès sa sortie en octobre ;
• Pour la garantie et l’assistance jusqu’à 8 ans, si l’entretien est réalisé dans le réseau Nissan.

La Nissan Micra va probablement avoir quelques difficultés à conquérir le cœur des français face à sa cousine R5. La tendance pourrait être différente sur d’autres marchés européens, comme au Royaume-Uni où la Nissan devrait trouver plus facilement son public.

Il nous restera à conduire ce modèle pour voir si le copier-coller s’applique également sur la conduite de la Micra. Verdict au volant en septembre.

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