Les défenseurs de la mobilité électrique au Canada souhaitent que le gouvernement autorise l’importation de voitures électriques européennes. Il y aurait de nombreux avantages à la clé, mais le ministère des Transports local parait difficile à convaincre.

Imaginez être en train de vous balader dans les rues de Montréal, et croiser au coin de la rue une Renault 5 électrique. Impossible ? Eh bien, cette possibilité pourrait peut-être voir le jour, grâce à l’impulsion de l’association Mobilité électrique Canada.

Selon un article de l’agence de presse canadienne CTV News publié le 18 juillet 2025, l’objectif serait ainsi de profiter de voitures électriques moins chères en provenance d’Europe, alors que le gouvernement canadien a fermé la porte aux voitures électriques chinoises, en leur imposant 100 % de droits de douane supplémentaires.

La sécurité des voitures européennes n’est pas assez bonne pour le Canada

L’idée d’ouvrir le marché canadien aux voitures européennes n’est pas vraiment au goût du ministère des Transports local, Transport Canada. Selon le président de l’association Mobilité Électrique Canada, Daniel Breton, le gouvernement opère « un blocage, indiquant que pour des raisons de sécurité, ils ne peuvent pas laisser entrer ces voitures ».

En effet, les normes de sécurité ne sont pas les mêmes sur le Vieux continent et au Canada, qui lui calque ses restrictions sur les États-Unis. Un argument difficilement recevable pour Daniel Breton : « Si la voiture est suffisamment sûre pour être conduite sur les routes européennes où l’on peut rouler beaucoup plus vite qu’ici, ne venez pas me dire qu’elle n’est pas assez sûre pour être conduite au Canada. »

En réponse, le porte-parole de Transport Canada, Hicham Ayoun, a expliqué que « les exigences de certification d’autres juridictions [l’Europe] peuvent ne pas être suffisantes pour répondre aux besoins de sécurité des usagers de la route canadiens en raison de l’environnement de conduite distinct du Canada. » La France a les sangliers, le Canada a les caribous.

Problème : la demande pourra-t-elle contrebalancer les coûts d’homologation ?

La plupart des marques européennes vendues Outre-Atlantique ont un positionnement premium ou de luxe comme Audi, Porsche ou BMW. Leurs modèles sont homologués, car ils ont été conçus en ayant en tête leur exportation sur ce marché. Alors que le coût de l’homologation est absorbé dans le prix de vente, ces constructeurs possèdent également des usines sur le continent afin de baisser les coûts.

Renault 5 e-tech // Source : Renault
La Renault 5 électrique vendue au Canada, on aime bien l’idée. // Source : Renault

Une voiture électrique comme la Renault 5 E-Tech devrait en revanche recevoir des protections supplémentaires au niveau de ses boucliers et modifier ses feux (pour inclure des LED de position orange notamment). Un processus coûteux, que la demande ne suffirait probablement pas à contrebalancer. Dommage, car la petite citadine française pourrait bien imiter son aïeule et faire carrière comme dans les années 1980. Néanmoins, une marque comme Volkswagen pourrait davantage faire l’effort d’exporter une ID.3 (indisponible en Amérique du Nord) puisqu’elle est déjà implantée sur le continent.

Pour appuyer les propos de Mobilité Électrique Canada, un sondage réalisé auprès de 2 585 résidents par Clean Energy Canada a montré que 70 % des personnes interrogées étaient favorables à l’autorisation des voitures électriques européennes au Canada, 10 % s’y opposaient et que le reste était sans opinion.

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