[Témoignage] Clément a définitivement adopté la vie à vélo. Bien plus qu’un loisir, il en a fait un moyen de transport polyvalent, tout terrain et tous usages. De quoi remiser définitivement scooter et voiture au garage ? Dans ce témoignage pour Numerama, il nous raconte son cheminement et l’évolution de son quotidien.

Il y a trois ans, je roulais en scooter. Aujourd’hui, j’ai huit vélos dans mon garage. Dans la famille écolo-bobo mangeur de graines, je plaide coupable.

En 2024, je baigne dans le vélo : je m’occupe du développement de Roulez Jeunesse, une startup qui facilite la réparation de vélos à domicile. Mais il y a encore trois ans, j’étais loin d’imaginer que les vélos prendraient une telle place dans ma vie. Comme beaucoup de Parisiens, je pensais que le scooter était LA solution pour se déplacer dans la capitale. Embouteillages ? Contournés. Temps de trajet ? Optimisés. Places de parking ? Trouvées.

Mais à quel prix. Je me souviens encore de cette panne sur le périphérique, coincé entre deux files de camions qui me frôlaient. Ou de ce retour d’un salon événementiel, terminé dans un accident heureusement sans gravité. Sans parler de cette facilité à dépasser les limitations, cette impression constante d’être vulnérable. C’était pratique, oui, mais dangereux, solitaire, bruyant et polluant.

« Le vélo n’est pas qu’un loisir du dimanche ou un truc de coursier pressé. »

Clément Tardy

C’est à ce moment-là que j’ai découvert qu’on pouvait faire autrement. Que le vélo n’était pas qu’un loisir du dimanche ou un truc de coursier pressé. Qu’il pouvait être une solution de transport quotidienne, familiale, apaisante. Un changement de vie qui a commencé par l’achat d’un premier vélo électrique.

Du scooter aux 8 vélos électriques, il n’y a qu’un coup de pédale

Premier achat : un Moustache Lundi 27, vélo à assistance électrique que j’ai en partie financé avec la vente du scooter. Trois ans et 5 382 kilomètres plus tard, il me suit partout. Même dans le train entre La Rochelle (où je vis maintenant) et Paris. Un vrai petit SUV à deux roues, avec le poids qui va avec.

L'original Moustache // Source : Clément Tardy
L’original Moustache // Source : Clément Tardy

Mais le véritable changement est venu avec l’arrivée de notre deuxième enfant. Pour continuer à rouler, on a opté pour un vélo longtail de chez Decathlon. Un vélo cargo à l’arrière rallongé, capable de transporter deux enfants et pas mal de bazar. Notre petite dernière était déjà installée à l’arrière à 4 mois grâce à un système spécial pour fixer le maxi-cosi. Un peu flippant au début, je vous l’accorde, mais tellement pratique.

En deux ans et demi, ce longtail a parcouru 4 300 kilomètres. École, crèche, courses… et quelques transports plus… créatifs. J’ai un album photo complet des choses improbables qu’on a pu transporter : un sapin de Noël (puis retour au point de collecte), un olivier, une échelle, un paddle, 48 bouteilles de vin puis 45 de jus de pomme… J’ai même accroché une poussette au vélo une fois, sous les regards médusés des passants. L’année dernière à Noël, je l’avais décoré avec des guirlandes lumineuses – les enfants de l’école m’en parlent encore.

Ce vélo a changé notre rapport à la mobilité.

Un longtail, ça sait tout faire // Source : Clément Tardy
Un longtail, ça sait tout faire // Source : Clément Tardy

Pour nos enfants, le vélo est devenu le mode de transport par défaut. Ils sont presque surpris quand on sort la voiture ! On est même partis 4 jours en vacances à vélo l’été dernier, le long de la Vélodyssée. Maintenant, notre aîné veut toujours prendre son petit Peugeot pour nous suivre, tandis que la petite dernière commence sur la draisienne héritée de son frère. D’ailleurs, le grand a déjà fait sa lettre au Père Noël : « un vélo avec une béquille et des vitesses ». On progresse.

L’usage intensif du longtail Decathlon nous a poussés à investir dans un modèle plus haut de gamme : le Bike43. Plus maniable, plus robuste, mieux équipé. Quand s’est posée la question d’acheter une deuxième voiture, le choix a été vite fait. Le Bike43 est devenu notre véhicule principal : on l’utilise tous les jours, sans exception. En à peine quelques semaines, il affiche déjà 300 kilomètres au compteur.

Vraiment tout faire // Source : Clément Tardy
Vraiment tout faire // Source : Clément Tardy

Entre temps, l’apéro et mes genoux m’ont obligé à ralentir la course à pied. Je me suis laissé tenter par un vélo gravel de Decathlon – ces vélos de route équipés de gros pneus pour rouler aussi sur les chemins. J’avais pris le premier prix parce que « je te connais tu vas en faire deux fois et après rideau ». 1 500 kilomètres plus tard, entre les chemins côtiers de La Rochelle, les petites routes de campagne et l’île de Ré, je ne regrette pas l’investissement.

Pour compléter la collection, on a gardé nos anciens vélos : mon vieux Btwin et le Giant de Madame. On les entretient bien pour les amis qui passent nous voir. On a même investi dans une ribambelle de casques, vêtements de pluie et sièges enfants pour pouvoir se balader tous ensemble et laisser la voiture au garage.

Au total, en trois ans, j’ai parcouru plus de 11 000 kilomètres à vélo. Des trajets qui auraient été faits en scooter, en voiture ou en transports en commun. Un changement qui va bien au-delà de la simple mobilité.

Ça passe. // Source : Clément Tardy
On a dit tout faire // Source : Clément Tardy

Il y a la dimension écologique, bien sûr. Elle était présente dès le début, amplifiée par l’arrivée des enfants et l’envie de leur laisser un monde vivable. Mais le vélo n’est pas qu’une solution par défaut, une contrainte qu’on s’impose au nom de l’environnement. C’est une réponse joyeuse et positive à de multiples enjeux : écologique donc, mais aussi économique (même avec 8 vélos, on reste largement gagnants face à une voiture), sportif, et surtout source de plaisir au quotidien.

Cette expérience personnelle influence directement ma vision de la mobilité et mon travail chez Roulez Jeunesse. Il n’y a que quand on crève en allant au bureau, quand la chaîne de son longtail lâche au milieu des courses, ou quand un câble de vélo électrique nous lâche qu’on comprend vraiment l’importance d’un service de réparation fiable et à domicile. Mais aussi à quel point l’entretien régulier est crucial pour garder ses vélos en bon état.

Alors oui, avoir huit vélos peut sembler absurde. Mais chacun a son utilité, son histoire, ses aventures. Et j’ai encore de la place dans le garage…

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