Des constructeurs et équipementiers allemands ont signé un accord, avec le soutien de l’association de l’industrie automobile nationale, pour développer une base logicielle et réduire leur dépendance face au géant de la tech comme Google.

L’union fait la force ? Alors que l’industrie automobile est toujours en pleine transition vers l’électrique, les synergies, coentreprises et autres alliances battent leur plein. Avec les voitures électriques, la partie logicielle n’a jamais été aussi importante, elle surpasse même dans la plupart des cas la partie mécanique. Pour développer leurs futurs « ordinateurs sur roues », comme certains les appellent, les constructeurs doivent complètement repenser la manière de concevoir un véhicule.

Dans ce contexte, les entreprises spécialisées dans la tech ont une grosse carte à jouer. Si certaines marques acceptent volontiers d’intégrer ces logiciels externes, d’autres au contraire préfèrent le « fait maison ». C’est ainsi que 11 acteurs de l’industrie automobile en Allemagne ont signé un accord pour un « un écosystème ouvert et collaboratif », annonce l’Association allemande de l’industrie automobile (VDA) dans un communiqué du 24 juin.

Un noyau logiciel en open source

L’objectif est de limiter la dépendance aux entreprises de la tech comme Google qui séduisent de plus en plus les constructeurs (Renault, Volvo, Cadillac…). Parmi les signataires de l’accord, on retrouve pour l’instant BMW, Mercedes et Volkswagen, ainsi que des équipementiers comme Valeo, Forvia ou Bosch.

Il sera possible de configurer ses widgets d'un simple geste sur l'écran central. // Source : BMW
Si le noyau logiciel est commun, chaque constructeur sera libre d’ajouter sa surcouche maison. // Source : BMW

L’idée est de développer un noyau logiciel commun, que chaque marque pourra utiliser comme base, puis ajouter sa propre « couche » par la suite. Le gros avantage de cette conception à l’unisson est bien entendu celui du coût, bien moins important que si le logiciel était créé indépendamment. Étant open source, cette base logicielle est ouverte à tous. D’après le média Automobilwoche, des discussions seraient en cours avec la filière automobile française (PFA).

Une application dans des voitures de série dès 2030

Tesla en fait une figure de proue : la conduite autonome pourrait bien faire partie intégrante de notre quotidien d’automobiliste d’ici quelques années. Il est donc prévu que ce futur logiciel soit prêt pour ce type de conduite. Selon le calendrier de l’accord, une première version du noyau sera disponible en 2026.

Pour les premières voitures électriques qui en profiteront, il faudra encore attendre quelques années supplémentaires puisque le déploiement en série est attendu d’ici 2030.

Comment ne pas succomber à Google ?

Comme évoqué précédemment, plusieurs marques font déjà appel à Google pour la partie logicielle de leurs voitures électriques et il est difficile de leur jeter la pierre. Parmi les défauts récurrents chez les constructeurs, le système d’info-divertissement revient souvent sur le devant de la scène. Passer par une entreprise dont il s’agit de la spécialité est ainsi tout à fait louable. Le constructeur dépense moins pour sa partie logicielle, tandis que l’utilisateur peut profiter d’une base saine et d’une interface soignée.

Google Maps dans la Megane e-tech // Source : Renault
Google Maps dans la Megane e-tech // Source : Renault

Une chose est sûre, à mesure que l’automobile s’électrifie, il va falloir être de plus en plus compétitif sur le logiciel. Les chinois l’ont bien compris et en font leur cheval de bataille. En Europe, Tesla reste toujours le maitre en la matière avec un écosystème bien né et abouti.

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