Le cinéma n’est pas qu’une affaire d’image. Quand vous allez assister à une projection dans une salle obscure, c’est pour vivre un spectacle total, alliant plaisirs visuels et sonores. Par chance, depuis plusieurs années déjà, il est possible de revivre une partie de cette expérience chez soi. Et, aujourd’hui, le marché du home cinéma — le cinéma à la maison — offre un choix pléthorique pour qui souhaite s’y intéresser. À tel point qu’il peut apparaître complexe, voire inaccessible pour les novices.
Pour faire simple, un home cinéma est composé d’un amplificateur (tout-en-un ou combo préampli et ampli de puissance), de plusieurs enceintes, d’un caisson de basse (option très recommandée) et de câbles pour relier le tout. L’amplificateur fait office de pièce centrale étant donné qu’il doit être relié à un téléviseur (ou un vidéoprojecteur) et aux sources (lecteurs Blu-ray, consoles, box télé, etc.).
Amplificateur
L’amplificateur est l’élément le plus important d’une configuration home cinéma. Et, paradoxalement, il est aussi celui qui sera le plus susceptible d’être rapidement remplacé — au gré des évolutions technologiques (nouvelle norme HDMI, nouveaux formats sonores, ajout de fonctionnalités connectées…). Comme tous les produits, il existe différentes gammes et évidemment, différents prix.
Si l’on devait résumer facilement, plus vous payez, plus l’ampli :
- Sera puissant et susceptible de convenir à une grande pièce ;
- Réunira de ports HDMI, aussi bien en entrée qu’en sortie (utile pour celle ou celui qui voudrait mettre un téléviseur et un vidéoprojecteur dans une même pièce) ;
- Acceptera d’enceintes (de 5 à 9 en règle général) ;
- Proposera des fonctionnalités annexes (Bluetooth, AirPlay, assistants vocaux, etc.).
En 2019, les amplificateurs, même entrée de gamme, sont généralement compatibles avec les formats sonores (Dolby ou DTS) et vidéo (4K, HDR10 et Dolby Vision) du moment. Vérifiez quand même la fiche technique au moment de l’achat. Notez par ailleurs qu’ils sont livrés avec un micro dédié à la calibration, étape nécessaire une fois que tout est branché. Elle permet de régler correctement (et automatiquement) les enceintes en fonction de leur placement.
Pour bien choisir son amplificateur, au-delà de la question du budget, il est nécessaire de visualiser la taille de la pièce où sera situé le home cinéma. Pour un petit salon, il est tout à fait envisageable de privilégier un produit milieu de gamme. Mais il faut également veiller à anticiper pour ne pas se retrouver bloqué. Par exemple, n’achetez pas un amplificateur limité à cinq canaux pour gagner quelques euros si vous êtes dans l’optique de passer à sept enceintes tôt ou tard. Dans le cadre de l’acquisition d’un home cinéma, les besoins de demain sont aussi importants que ceux d’aujourd’hui — d’autant que les produits sont chers. Qui plus est à une époque où les ruptures technologiques sont moins radicales.
Nos recommandations :
Enceintes
Comme pour les amplificateurs, il existe de nombreux acteurs sur le marché des enceintes. Et plus vous investirez, plus vous aurez du matériel de qualité, en termes de design comme de restitution sonore. Sur le papier, vous pouvez associer autant d’enceintes que vous voulez. Dans les faits, vous serez limités par les prestations de votre amplificateur ainsi que par la taille et/ou de l’agencement de votre pièce.
Les configurations sont normées de la manière suivante : x.y.z, x étant le nombre d’enceintes au sol, y le nombre de caissons de basse (1 ou 2 généralement) et z le nombre d’enceintes dédiées aux effets 3D (dans l’idéal, placées au plafond).
Cela paraît évident : il et préférable d’associer des enceintes d’une même marque, si possible d’une même famille (les enceintes Atmos étant les seules exceptions à cette règle en cas de placement impossible au plafond). Pour compliquer un peu plus l’affaire, il existe des couples enceintes/ampli plus pertinents que d’autres quant à l’homogénéité du rendu.
Autre évidence, la taille des enceintes dépend de celle de votre pièce. Un petit kit d’enceintes compactes conviendra très bien à un petit salon. Pour aller plus loin, il faudra partir sur deux colonnes associées à une centrale devant et deux bibliothèques derrière. Pour le Dolby Atmos ou le DTS:X, qui ajoutent des effets 3D (exemple : le survol d’un hélicoptère), il exister des enceintes spécialement conçues pour être posées sur d’autres enceintes. Orientées vers le plafond, elles autorisent les effets 3D en faisant rebondir le son sur le plafond.
Nos recommandations :
Caisson de basse
Contrairement à ce que nous pourrions croire, il n’est pas obligatoire de prendre un caisson de basse de la même marque que ses enceintes. Ainsi, certains fabricants spécialistes proposent des produits bien plus convaincants. Pour débuter, ceux intégrés à des kits tout faits font largement l’affaire.
On préfère le rappeler, même si le lien logique est évident : les configurations à deux caissons de basse se destinent plus volontiers à de très grandes pièces.
Nos recommandations :
Câbles
D’une manière générale, on a tendance à négliger le câblage. Dans le cas d’un home cinéma, il est pourtant primordial. S’il est trop fin, non seulement il se détériora rapidement, mais, en prime, il pourra inhiber la prestation de chacune des enceintes. Le spécialiste Son-Vidéo préconise un diamètre de 1,5 à 2,5 mm2 pour les longueurs comprises entre 1 et 10 mètres. Malheureusement, les câbles fournis avec les enceintes, quand ils sont fournis, ne sont pas de très bonne qualité.
Les puristes et autres audiophiles autoproclamés vous diront de relier toutes les enceintes avec la même longueur de câble. Mais ils ont oublié un point essentiel : la vitesse de transmission du signal est tellement rapide qu’il n’y a rien à craindre d’éventuels retards (encore plus dans une zone d’écoute de quelques mètres carrés). On y voit plus un côté pratique, pour bien disposer et répartir ses enceintes dans la pièce : les deux frontales, les deux arrières. Le plus compliqué étant de masquer les câbles pour ne pas qu’ils traînent partout…
Pour insérer plus facilement les câbles dans les borniers prévus à cet effet, on conseille d’acheter des fiches bananes vendues quelques euros. Attention, les enceintes et les amplificateurs ne sont pas tous compatibles.
Nos recommandations :
Installation
Une fois que vous avez dépensé une somme que vous regrettez déjà (parce que vous n’avez pas allumé votre configuration) pour remplir votre salon, il est temps de procéder à l’installation. Là, il suffit simplement de relier chaque enceinte sur les bons borniers (le noir sur le noir, le rouge sur le rouge). Au cas où vous auriez un doute, les enceintes droites sont bien celles situées sur votre droite (et pas sur la droite du téléviseur ou du vidéoprojecteur).
Vient ensuite la phase de calibration, aujourd’hui automatique grâce à un algorithme et un microphone fourni avec l’amplificateur. Pour cette étape primordiale qui sert à régler et corriger en fonction du placement (si vous arrivez à une symétrie parfaite, bravo), on suit simplement les instructions affichées à l’écran. On ne vous cachera pas que les interfaces des amplificateurs sont souvent ni accueillantes ni claires. Si tout est correctement branché, il n’y aura aucun problème à signaler.
Toutefois, il faut procéder à quelques ajustements manuels. Vérifiez que toutes les enceintes sont configurées sur SMALL — même si elles sont grosses — sans quoi les graves seront aussi gérées par les enceintes. Même si certaines en ont la capacité, il est préférable de laisser ce travail au caisson de basse, prévu pour cette tâche et soulageant l’ampli. Par ailleurs, si vous trouvez que les dialogues sont un peu trop en retrait, n’hésitez pas à augmenter le niveau sonore de l’enceinte centrale. Pour cela, fiez-vous à votre oreille et vos préférences.
Toujours sur la configuration, le rodage des enceintes peut être pertinent. Il consiste à ne pas trop pousser le volume pendant une centaine d’heures. Le but ? Ne pas brusquer la membrane neuve pour éviter les déchirements. Vous avez respecté toutes les étapes ? À vous les séances endiablées.
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