iPad (2010)
Qui aurait cru qu’un produit aussi moqué par la presse et les détracteurs d’Apple deviendrait rapidement la seule tablette tactile décente du marché, après de nombreux échecs (BlackBerry, HP, Microsoft et même Android qui ne convainc toujours pas en 2019 sur ce secteur) ? Qui aurait pu penser que, 9 ans après, l’ordinateur portable a été reléguée à des tâches bureautiques et que la tablette tactile s’est imposée pour à peu près tout le reste ?
L’iPad premier du nom avec ses nombreux défauts (des bords énormes, un design pas fin du tout, pas de caméra à l’avant, des caractéristiques techniques tout juste bonnes pour le faire tourner) a marqué l’histoire de l’informatique en transformant le terminal par défaut d’un objet lourd avec un système d’exploitation complexe et un clavier à un écran tactile lançant un système d’exploitation mobile enfantin. Heureusement l’histoire a bien vite oublié cette première version.
iPad 2 (2011)
L’iPad 2. « Ah, l’iPad 2 », diront dans un souffle les nostalgiques de cette tablette sortie en 2011. C’est la tablette qui a mis des bâtons dans les roues à toute stratégie commerciale basée sur le renouvellement — Apple inclus. Rapide, efficace, mise à jour des années après son lancement, capable de faire tourner la quasi-totalité de l’App Store, pas trop lourde, webcam pour FaceTime… l’iPad 2 est resté pendant de longues années la tablette tactile idéale. Et robuste avec ça : celle que nous possédons encore à la rédaction n’a pas une égratignure, alors qu’elle vécu de nombreuses aventures.
Si vous aviez craqué à l’époque, vous étiez parti pour de longues années à ne pas voir l’intérêt des nouveautés présentées par Apple et la concurrence.
iPad 3 dit « Le nouvel iPad » (2012)
L’iPad de la honte. L’iPad 3 n’avait qu’un argument : son écran Retina. Lourd, chauffant, lent et bugué, il est peut-être le produit Apple qui a eu la durée de vie la plus courte.
iPad 4 (2012)
Sorti à peine 8 mois après l’iPad 3, l’iPad 4 était un peu le mot d’excuse d’Apple. Grosso modo, c’était enfin un iPad Retina décent. Apple n’a pas cherché à négocier quand des clients revenaient penaud à l’Apple Store avec son précédent modèle : si vous aviez acheté un « nouvel iPad » dans les 30 jours qui avaient précédé la sortie du 4, les Apple Store vous l’échangeaient gratuitement.
iPad mini (2012)
Histoire de faire passer la pilule sans que la presse n’insiste trop sur la gamme iPad, Apple a aussi dévoilé son iPad mini fin 2012. La tablette partait alors à la conquête d’un marché plus mobile que l’iPad classique, réservé à un usage domestique. Elle est rapidement devenue une référence, notamment grâce à un prix plancher pour accéder à l’écosystème tablette Apple sur 8 pouces.
iPad Air (2013)
Enfin un nouveau look pour l’iPad ! En 2013, la tablette tactile de référence fait un régime et devient bien plus fine. Elle séduit par son poids plume, sa puissance brute et son SoC 64 bits. L’iPad Air premier du nom est toujours mis à jour par Apple aujourd’hui (compatible iOS 12).
iPad mini 2 (2013)
On prend le même et on recommence ? Pas vraiment : l’iPad mini de deuxième génération est celui qui a amené l’écran « Retina » sur ce format. On se retrouvait donc avec une excellente tablette petit format exposant un écran non moins excellent. Elle partageait le processeur de l’iPad Air pour lui garantir de bonnes performances. Bref, comme l’iPad 2 en son temps, l’iPad mini corrigeait les défauts du premier modèle pour en faire un must-have.
iPad Air 2 (2014)
Un boost côté puissance avec l’A8X dans les entrailles, mais surtout l’arrivée de Touch ID. C’est l’iPad grand format qui a commencé à faire douter les possesseurs d’iPad 2 de renouveler leur matériel : il y avait enfin du neuf.
iPad mini 3 (2014)
Le même que l’iPad mini 2, mais avec Touch ID. On regrettera l’absence d’un boost côté caractéristiques.
iPad mini 4 (2015)
D’un bon iPad mini, enfin renouvelé côté processeur, l’iPad mini 4 est devenu « l’iPad mini de la honte ». Pourquoi ? Eh bien parce qu’il est resté au catalogue jusqu’en mars 2019, avec des caractéristiques non mises à jour et un prix exorbitant (plus de 400 €) alors que toute la gamme autour de lui avait été refaite entre temps. L’acheter en 2015 avait du sens et faisait un bon renouvellement de l’iPad mini premier du nom. À partir de 2017, c’est devenu vraiment n’importe quoi.
iPad Pro 12,9 (2016)
Le grand renouveau côté iPad est arrivé en 2016 avec l’iPad Pro. Incomplet, pas vraiment capable de répondre à sa promesse (remplacer un ordinateur), l’iPad Pro mettait tout de même tout le monde d’accord sur un point : Apple savait concevoir des processeurs ARM monstrueux qui pourraient, à terme, mettre un terme au deal historique avec Intel.
La sortie du stylet Pencil de première génération a trouvé son public, mais son appairage par le port Lightning a créé une dette technologique que les modèles de 2019 paient encore. Reste que, sur le marché de la tablette pro, il s’agissait d’un véritable coup dur pour Microsoft et sa gamme Surface qui tentait de rattraper son retard avec des ordinateurs convertibles.
iPad Pro 9,7 (2016)
Le même, mais en plus petit.
iPad (2017)
Le véritable tournant de la gamme iPad. Traditionnellement vendu plus de 400 €, l’iPad s’est transformé en 2017 pour devenir un véritable produit d’appel. Pour un peu plus de 350 €, la tablette répondait à toutes les demandes du grand public en matière de divertissement tactile. Avec un tarif agressif, elle a continué à enfoncer des clous dans le cercueil de la concurrence, qui ne pouvait même plus rivaliser côté porte-monnaie. Depuis 2017, l’iPad est la tablette que tout le monde conseille par défaut.
iPad Pro 12,9 (2017)
L’iPad Pro, démonstration de puissance brute, se parait d’un écran 120 Hz. On adore. Le petit luxe réservé au haut de gamme mais qui flatte notre rétine.
iPad Pro 10,5 (2017)
Le même, mais en un peu moins petit qu’avant.
iPad (2018)
Apple reprend tout ce qui a fait de l’iPad de 2017 une référence et lui ajoute une compatibilité Apple Pencil de première génération, le tout dans un package adressé à l’éducation pour rivaliser avec la montée en puissance de Google et de ses Chromebook. Aujourd’hui, c’est l’iPad de référence, à conseiller les yeux fermés à quiconque veut une tablette tactile sans trop se poser de question.
iPad Pro 12,9, dit USB-C (2018)
L’iPad Pro se pose des questions et Apple y répond. Exit le port Lightning et le bouton Touch ID : on passe à un format carré, aux bords fins, avec caméra Face ID dans la tranche et Apple Pencil de deuxième génération — qui, enfin, ne s’appaire / recharge plus avec un port Lightning. Exit le port jack également. Côté performances, Apple achève la promesse esquissée avec le premier iPad Pro : sa cuvée 2018 est plus puissante que la plupart des ordinateurs portables du marché et sa connectique USB-C, encore balbutiante, préfigure une ouverture à un écosystème d’accessoires très large.
C’est la tablette tactile haut de gamme par excellence.
iPad Pro 11 (2018)
La même, mais en encore un peu moins petit.
iPad mini 5 (2019)
Histoire d’effacer l’injure iPad mini 4, Apple a dévoilé l’iPad mini 5 en mars 2019. Il était temps ! Au programme : des caractéristiques mises à jour (processeur A12 des iPhone XS), une compatibilité Apple Pencil qui l’empêche d’avoir un connecteur USB-C et un prix supérieur à celui de l’iPad. La mobilité se paie, mais pour tous ceux qui attendaient un nouveau mini depuis 2014 ou 2015, c’est l’heure de déboucher le champagne.
iPad Air 3 (2019)
On ne sait pas encore quoi penser de l’iPad Air de troisième génération. L’iPad était censé remplacer l’iPad Air 2 et l’iPad Air 3 ne remplace pas l’iPad. Il est juste plus cher, avec un écran un poil plus grand (10,5 pouces) et compatible avec les claviers Apple. Il ne possède ni Face ID, ni prise USB-C. Difficile de cerner une cible avant de l’avoir eu en main : à première vue, on ne voit pas comment il peut faire de l’ombre à l’iPad ou à la gamme iPad Pro.
La suite ?
Sorti en 2010, l’iPad fêtera ses 10 ans en 2020. Après la révolution iPhone X pour les 10 ans de l’iPhone, on ne doute pas qu’Apple saura sortir de son chapeau des modèles à la hauteur de l’événement.
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