En février 2019, Xiaomi a tenté le diable : prendre Samsung de haut en programmant sa conférence de presse présentant le Mi 9 le même jour que la conférence des 10 ans de la gamme Galaxy. Au Mobile World Congress de Barcelone, la marque chinoise préférée des geeks a refait la même présentation pour officialiser l’arrivée du smartphone en Europe. Mais le 20 février, Samsung avait plus d’un tour dans son sac et a surpris tout le monde en dévoilant son smartphone pliable en détail. À côté, Xiaomi avait simplement un smartphone. Déception ?
0 idée ≠ mauvais smartphone
Pas vraiment. Si l’on replace Xiaomi dans son contexte (à savoir vendre des smartphones plus ou moins clonés ou inspirés des modèles concurrents, avec des caractéristiques haut de gamme et un prix mesuré), le Mi 9 est exactement ce que les clients de la marque pouvaient espérer. Un concentré de puissance dans un smartphone au look banal, qui emprunte tantôt à Apple, tantôt à OnePlus. Le tout, vendu sous la barre des 500 € — voire des 450 € en promotion.
Et c’est bien là le véritable argument du Xiaomi Mi 9, qu’il faut toujours avoir à l’esprit quand on le prend en main : nous le comparons sans mal à des appareils vendus deux à trois fois son prix. Ce simple fait l’autorise complètement à ne pas être bouleversant, à ne pas être tape-à-l’œil ou à ne pas proposer de véritable innovation. Ce que la marque cherche, c’est simplement proposer le meilleur smartphone possible à un prix ultra-condensé. Et ce ne sont pas les tentatives de faux dos transparent que l’on peut considérer comme de la R&D.
À l’usage, le Mi 9 (nommé simplement Xiaomi 9 dans les allées de Barcelone) est extrêmement réactif — le Snapdragon 855 qui le propulse joue son rôle. On se retrouve devant une version d’Android très largement inspirée d’iOS, qui troque jusqu’à la barre du bas pour des gestes tactiles (les mêmes que ceux introduits avec l’iPhone X, histoire de ne pas dépayser). L’avantage, c’est qu’en venant d’un iPhone, on se repère tout de suite.
Entre les applications directement sur les écrans ou dans des dossiers, les fonctionnalités ajoutées à Android (comme un enregistreur d’écran), la navigation et le côté épuré des icônes, on a l’impression de naviguer sur un système mobile à la frontière d’iOS et d’Android. Ce qui n’est pas pour nous déplaire, d’autant que le format de l’appareil lui permet de bien tenir en main et fait resplendir son bel écran 16:9e.
Côté photo, les conditions d’un salon ne sont clairement pas les meilleures pour faire des tests. Nous pouvons seulement dire que, par rapport à un Pixel 3, le Mi 9 en automatique décide d’énormément éclaircir les clichés. On se retrouve avec des photos presque brillantes. Évidemment, le mode portrait par défaut est affublé d’un mode beautify, très au goût des utilisateurs des pays d’Asie, mais beaucoup moins apprécié en Europe. Vous noterez également que le Xiaomi Mi 9 ne prend pas par défaut la photo portrait comme s’il s’agissait d’un miroir, contrairement au Pixel 3.
Bref, Xiaomi semble répondre sans faillir à son cahier des charges, imposant son Mi 9 comme un smartphone dont la modestie apparente ne saurait dissimuler la polyvalence.
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