Le Gouvernement lance ce mardi 1er juillet le plan national « Osez l’IA » pour convertir les entreprises françaises à l’intelligence artificielle. C’est Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l’intelligence artificielle et du numérique, qui présente ce plan au ministère de l’Économie.

Le Gouvernement l’assume : les entreprises françaises sont en retard sur les usages de l’IA. C’est notamment le cas chez les PME et les TPE : elles sont rares à utiliser des solutions d’IA. Il veut accélérer la transition en s’appuyant sur plusieurs institutions françaises : ministères, CCI, la BPI, la French Tech, etc. Un plan économique, mais aussi pédagogique : selon le cabinet de Clara Chappaz, « à peine 28 % des dirigeants de TPE considèrent l’IA comme stratégique ».

Le Gouvernement veut de l’IA dans toutes les entreprises françaises

C’est donc la suite des annonces du Sommet pour l’IA qui s’est déroulé en France en février dernier. Pour le lancement du plan national « Osez l’IA », Bercy réunit sa ministre déléguée chargée de l’intelligence artificielle et du numérique, Clara Chappaz, et son ministre de l’Économie, Éric Lombard. Sont également présents plusieurs autres ministres : Marc Ferracci pour l’industrie, Nathalie Delattre pour le tourisme ou encore Véronique Louwagie pour le commerce, l’artisanat et les PME de l’économie sociale et solidaire. On compte aussi des « ambassadeurs » du plan, à savoir des responsables d’entreprises chargés de faire adopter l’IA par leurs consorts.

Clara Chappaz
Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l’intelligence artificielle et du numérique // Source : Sam Barnes/Web Summit

Ce plan national, qui débute ce 1er juillet, pose des objectifs à l’horizon 2030. L’objectif du Gouvernement est que 100 % des grandes entreprises utilisent des solutions d’IA ; 80% pour les PME et ETI, et 50% pour les plus petites entreprises. Tout va démarrer durant cette seconde moitié de l’année. Pour ça, le plan va mobiliser plusieurs ministères, les CCI dans les territoires, la BPI, la French Tech, la Direction Générale des Entreprises, mais aussi le MEDEF. Quant aux syndicats de travailleurs, ils ne font pas partie des discussions pour le moment. « Osez l’IA » récupère d’ailleurs dans son giron le plan IA Booster de la BPI ainsi que l’opération nationale des CCI.

Former des salariés à ChatGPT et compagnie

Pour faire adopter l’IA, il faut d’abord sensibiliser sur son utilité. Le plan « Osez l’IA » va mobiliser 300 « ambassadeurs », qui sont notamment des patrons de PME/TPE prêts à témoigner auprès d’autres chefs d’entreprises. Dans la lignée directe de son opération, l’ensemble des CCI vise à sensibiliser 20 000 entreprises partout en France. Ce sera par exemple le cas autour de rencontres d’affaires par thématique/secteur.

L'IA connait une apogée dans les investissements. // Source : Numerama avec Midjourney
L’IA connait une apogée dans les investissements. // Source : Numerama avec Midjourney

L’autre versant de l’adoption est aussi la formation. « Osez l’IA » va créer une « académie de l’IA », une plateforme qui proposera aux chefs d’entreprise un catalogue de formations, selon leurs usages, leur domaine ou la taille de leur entreprise. Le Gouvernement souhaite faire former 15 millions de travailleurs d’ici 2030 en France. L’arrivée de cette académie est prévue pour la fin de l’année.

Mettre à l’honneur les solutions françaises

Ce plan national ne se veut pas comme un plan financier, mais souhaite a priori donner de la visibilité. Les équipes de Clara Chappaz vont mettre en place un catalogue de solutions IA françaises et européennes sélectionnées. Soit de quoi mettre à l’honneur les solutions souveraines et soutenir les initiatives locales. On imagine que Mistral AI et son chatbot LeChat seront mis en avant au détriment de ChatGPT par exemple. Ce catalogue pourrait reprendre le modèle du catalogue de logiciels libres recommandés par l’État.

LeChat, le chatbot de Mistral AI
LeChat, le chatbot de Mistral AI // Source : Numerama

Néanmoins, certains aspects d’« Osez l’IA » restent bien financiers. Le gouvernement va financer près de 5 000 diagnostics sur les données et sur l’IA à hauteur de 40 % pour les PME/ETI. Il va aussi lancer un fonds de garantie bancaire pour des projets IA, jusqu’à 500 000 euros sur 10 ans. Par le biais de l’appel à projet France 2030 autour de l’IA, 100 millions d’euros vont être mobilisés pour financer des entreprises. Au total, ce sont 200 millions d’euros qui seront dépensés pour le plan.

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