Une université américaine vient de réaliser une petite expérience pour jauger des effets d’un véhicule autonome sur la fluidité du trafic. L’équipe en a conclu que ces véhicules ont aussi un impact positif sur les conducteurs de voitures traditionnelles puisqu’ils réduisent les embouteillages.

Maintenant que les travaux autour de la voiture autonome avancent à vitesse grand V, beaucoup voient déjà ce genre de véhicule dominer les routes, qui verraient petit à petit les conducteurs humains devenir de simples passagers. Une étude de l’université de l’Illinois tend à prouver que ce genre de voiture peut avoir une autre influence sur le trafic routier : éliminer les embouteillages.

Quatorze étudiants, professeurs et chercheurs américains se sont ainsi prêtés à une petite expérience : faire circuler plus d’une vingtaine de véhicules pilotés par des humains et un unique véhicule autonome, le tout sur un trajet circulaire, afin d’observer la fluidité du trafic. Les résultats montrent que la voiture connectée, lorsqu’elle conserve une vitesse stable et s’adapte mieux à la conduite des autres, arrive même à rythmer la circulation pour supprimer tout embouteillage.

Une baisse notable de la consommation de carburant

Daniel Work, l’ingénieur qui a mené le projet, explique l’origine de l’expérience : « Nous avons commencé avec une installation expérimentale très utile, inspirée des expériences menées par The Mathematical Society of Traffic Flow — connu dans la communauté des ingénieurs du transport pour avoir montré de manière expérimentale que les embouteillages fantômes peuvent être entièrement créés par le comportement au volant des humains. Sur les bases de ces test, nous avons commencé à réfléchir à la possibilité d’un véhicule autonome qui pourrait éliminer les embouteillages. »

Les résultats de cet essai sont sans appel, comme le prouve la vidéo test, avec une amélioration nette de la fluidité du trafic mais aussi, et surtout, une baisse de la consommation globale de carburant de près de 40 %.

voiture-autonome

Réalisée dans un contexte clos, l’expérience appelle une prochaine étape pour tester l’idée sur une voie de circulation impliquant bien plus que 20 véhicules. Daniel Work se projette déjà : « Il est important de souligner qu’une unique voiture autonome circulant sur une véritable route ne bénéficierait qu’à la vingtaine de voitures situées derrière. Pour être efficace, il faut un petit nombre de véhicule infiltré au cœur du trafic, afin d’anticiper la réapparition de bouchon après le passage du modèle autonome sur une section de la route. […] »

Ce n’est pas la première fois que les voitures autonomes sont citées comme un moyen potentiel d’atténuer les problèmes routiers. En janvier, l’Union internationale du transport public affirmait pour sa part qu’utiliser les voitures autonomes à des fins de transport en commun permettrait de réduire les embouteillages. Elon Muk, lui, propose carrément de créer des vastes tunnels d’un nouveau genre pour désengorger les grandes villes.


Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !