Invité ce 4 juillet 2025 sur BFM Business, Jacques Aschenbroich, président du conseil d’administration d’Orange, a évoqué la vente prochaine de SFR. Le dirigeant voit d’un bon œil la vente et la scission de son concurrent. Ce, même dans le cas où Bouygues Telecom et Free récupèreraient les antennes et clients de Patrick Drahi.
Orange voudrait bien n’avoir plus que 2 concurrents
Pour Orange, il vaut mieux avoir 2 gros concurrents, plutôt que 3 concurrents moyens. C’est en tout cas ce que laisse entendre Jacques Aschenbroich : « Clairement, [la vente de SFR] est une opportunité pour permettre une réduction de 4 à 3 opérateurs. » Il donne l’exemple d’autres pays : « Il y a une espèce de dogme, c’est 4 opérateurs. Il y a 3 opérateurs aux États-Unis, il y a 3 opérateurs en Chine, il y a 4 opérateurs en France et probablement 120 en Europe. Il faut qu’il y ait une concentration ».


Si Orange ne participera sans doute pas au rachat de SFR, c’est surtout pour des raisons de concurrence. L’opérateur est leader du marché : sa directrice générale, Christel Heydemann, avait déclaré lors de l’assemblée générale annuelle en mai dernier : « Comme on est numéro un sur le marché français, ce n’est pas nous qui pouvons être à la manœuvre. » Si Orange rachetait des bouts de SFR, cela créerait une situation de quasi-monopole. L’Autorité de la concurrence pourrait alors ne pas valider les transactions ; Orange préfère donc ne rien risquer.

Jacques Aschenbroich a néanmoins laissé entendre qu’Orange pourrait récupérer certaines activités de SFR : « Il y a des discussions aujourd’hui pour voir si les 3 autres opérateurs peuvent se mettre d’accord de manière à voir s’il peut y avoir un partage. » Orange est donc prêt à faire des concessions, tant qu’il ne perd pas sa position de numéro un.
Le sort de SFR n’est pas encore scellé
De leur côté, Free et Bouygues Telecom sont en discussions actives pour racheter des bouts de SFR. Actuellement, l’opérateur serait valorisé à 23 milliards d’euros, dont 15 milliards de dettes. Mais avec ses 20 millions d’abonnés mobile et 6 millions d’abonnés Internet, l’opérateur est intéressant pour ses deux concurrents.

Free Pro (division dédiée aux entreprises) voudrait récupérer son équivalent chez SFR, SFR Business. Quant à Bouygues Telecom, ce dernier souhaiterait récupérer les antennes de SFR. Quant à Orange, il pourrait être intéressé par certains actifs spécifiques. Restera aussi la question de la division des abonnés fixe, des 300 boutiques de SFR et des 2 000 salariés de l’opérateur.
En plus de ces trois mangeurs du gâteau, des fonds d’investissements seraient également intéressés. On peut mentionner les fonds comme KKR, GIP ou Ardian, qui verraient une rentabilité dans le rachat de SFR. Il y aurait aussi des opérateurs étrangers du Moyen-Orient, comme Etisalat (originaire des Émirats arabes unis) ou STC (Arabie saoudite).
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