Le 18 septembre 2024, Numerama sortait son test de l’iPhone 16 Pro Max.
Après une semaine avec l’appareil, à quelques jours de sa sortie officielle, je vous partageais mon avis sur le dernier smartphone haut de gamme d’Apple. L’appareil s’améliorait à bien des niveaux (la chauffe notamment), mais manquait de grandes nouveautés. Le bouton Camera Control, notamment, était qualifié de « gadget ».
Deux mois plus tard, j’utilise toujours l’iPhone 16 Pro Max (même s’il m’arrive de tester d’autres appareils en parallèle). Certaines de mes premières opinions ont évolué.
Je me suis trompé sur le bouton Camera Control (et Apple aussi)
Le bouton Camera Control, ou « Commandes de l’appareil photo » en français, est une des nouveautés majeures de la génération iPhone 16. Il permet, selon la marque, de prendre des photos/vidéos, de changer de mode, de zoomer ou d’accéder rapidement aux réglages. Il s’agit d’une touche tactile, recouverte de saphir, pour reconnaître les mouvements.
Le problème du bouton Camera Control est qu’il est difficile à utiliser. Les gestes font souvent perdre du temps par rapport aux contrôles sur l’écran. Les usages mis en avant par Apple ne sont pas convaincants dans le monde réel, puisque l’on zoome plus facilement avec son pouce sur l’écran qu’avec son index sur le bouton.
Après deux mois avec l’iPhone 16 Pro Max, je suis arrivé à une conclusion étonnante : le problème du bouton Camera Control n’est pas qu’il est inutile, mais qu’Apple l’a mal présenté.
En voulant mettre en avant ses ambitieuses commandes tactiles, comme le zoom avec le doigt, Apple a rendu complexe une fonction qui ne l’est pas. La plupart des tests, dont celui de Numerama, se sont orientés sur ces fameux raccourcis tactiles, alors qu’ils ne serviront en réalité qu’à 1 % des utilisateurs.
En revanche, disposer d’un gros bouton pour lancer l’appareil photo, puis pour en prendre, est utile. Au fur et à mesure des semaines, j’ai pris l’habitude de l’utiliser qu’exclusivement. Je n’ai pas utilisé une seule fois le raccourci sur l’écran de verrouillage ou l’icône Appareil photo, que j’ai même retiré de mon écran d’accueil.
Avec iOS 18.2, que j’utilise en bêta, Apple améliore encore plus ce bouton. On peut désormais verrouiller une mise au point en la maintenant légèrement (pas mal, mais gare aux gestes accidentels) ou l’utiliser pour faire une recherche inversée d’image, grâce à Google Lens et ChatGPT. Autre nouveauté bienvenue : la possibilité d’ouvrir l’appareil photo avec l’écran éteint, en appuyant sur le bouton (il fallait autrefois d’abord réveiller l’écran). Un vrai gain de temps !
Bref, et à ma grande surprise, le bouton Camera Control est finalement pratique, à condition d’oublier sa fonction tactile (il serait d’ailleurs bien de pouvoir la désactiver, pour ne plus zoomer accidentellement, ce qui arrive souvent). Je l’utilise plus d’une dizaine de fois par jour, et beaucoup plus en vacances/week-end, avec l’impression d’utiliser un vrai appareil photo à chaque fois. L’essayer longuement, c’est l’adopter.
Apple Intelligence est très prometteur, surtout avec iOS 18.2
Quand j’ai testé l’iPhone 16 Pro Max, Apple Intelligence n’était pas encore disponible.
La suite de fonctions IA d’Apple arrivera en avril 2025 en France, mais il est déjà possible de tricher pour l’activer en Europe. Je l’ai fait à la fin de mon test et je n’ai jamais désactivé Apple Intelligence depuis.
Toutes les fonctions Apple Intelligence ne sont pas encore disponibles, mais quelques-unes le sont déjà.
Avec iOS 18.1, la marque a déployé plusieurs outils. Je retiens surtout le résumé des notifications qui, pour le coup, a vraiment eu un impact sur mon quotidien. Mes mails sont automatiquement résumés, les 15 notifications que m’envoie ma maison connectée à mon retour à domicile sont devenues une seule notification « Plusieurs changements à la maison, dernière fermeture de la porte à 18h50 » et les trop nombreuses notifications de médias deviennent une courte revue de presse.
Le résumé des notifications est vraiment commode. Seul défaut : il ne traite que les notifications en anglais pour l’instant.
Le reste d’iOS 18.1 est plutôt dérisoire. La gomme magique dans Photos marche moyennement, la nouvelle animation de Siri est belle, sans plus, tandis que les outils d’écriture ne me servent que lorsque je rédige un mail en anglais.
En revanche, avec iOS 18.2, Apple fait encore mieux. J’ai déjà généré une centaine de « Genmojis », des émojis personnalisés que l’on peut créer avec une phrase. La fonction est très drôle et pimente les conversations. Image Playgrounds, qui génère des images avec des avatars qui ressemblent à nos proches, est aussi très attachante. Enfin, l’intégration de ChatGPT à Siri rend enfin l’assistant vocal pertinent, surtout avec la possibilité d’écrire des questions avec la clavier. Petit hack : puisque ChatGPT parle français, on peut utiliser Apple Intelligence en français pour générer du texte ou répondre à des questions avec ChatGPT. Il suffit d’écrire « Ask ChatGPT » à Siri.
Avec Apple Intelligence, l’iPhone 16 Pro Max semble déjà un bien meilleur investissement. La perspective de voir mon smartphone continuer à s’améliorer me réjouit, d’autant plus que je trouve la plupart des nouveautés, qui fonctionnent localement, assez pertinentes.
Autonomie : Apple fait mieux qu’avec le 15 Pro Max, mais je reste déçu
Dernier point important : l’autonomie. Dans mon test en septembre, j’écrivais constater une nette amélioration depuis les iPhone 14 Pro Max et iPhone 15 Pro Max, qui étaient moins bons que leurs prédécesseurs. La diminution de la chauffe, qui est le vrai changement de cette nouvelle génération, me paraissait avoir aidé Apple à gommer ce défaut important qui venait gâcher l’expérience.
Après deux mois, je suis un peu plus partagé. S’il me faut reconnaître que l’installation de versions bêta a trompé mon utilisation régulièrement (avec les premières version préliminaires d’iOS 18.2, il me fallait recharger l’appareil deux fois par jour), force est de constater que l’autonomie n’est toujours pas le point fort d’Apple. Je termine généralement la journée avec 15 % de batterie, voire moins si j’abuse du partage de connexion ou du GPS, ce qui est décevant par rapport à certains appareils concurrents (comme le Samsung Galaxy S24 Ultra).
L’autonomie de l’iPhone 16 Pro Max est supérieure à celle du 15 Pro Max, que je rechargeais aux alentours de 14 heures, mais toujours inférieure à ce que j’aimerais avoir sur un iPhone. Encore plus quand je teste un MacBook Pro M4 avec une batterie quasi illimitée.
Heureusement, la première impression sur la chauffe s’est avérée réelle. L’iPhone 16 Pro Max peut être bouillant quand on joue ou quand on génère des images, mais souffre beaucoup moins de ce défaut que le précédent modèle. C’est déjà une bonne nouvelle, même si je reste convaincu qu’avec un circuit de refroidissement liquide et une optimisation bien meilleure, l’iPhone chaufferait encore moins. Bref, Apple a fait mieux, mais Apple peut faire encore mieux.
Points forts
- La température est beaucoup mieux répartie
- Les bordures de l’écran sont minuscules
- L’autonomie repart à la hausse
- Super performant, excellents appareils photo, grande finition
Points faibles
- Pas d’Apple Intelligence en France
- Le bouton Camera Control manque d’utilité
Conclusion : une génération plutôt dorée
Malgré l’absence de nouveautés (l’ultra-grand-angle 48 Mpix, les styles photographiques et les nouveautés pour la vidéo ne sont pas réellement révolutionnaires), l’iPhone 16 Pro Max est un bon iPhone. Il est sans doute le smartphone Apple le plus sérieux en trois ans grâce à plusieurs améliorations notables, dont le bouton pour prendre rapidement des photos.
Avec Apple Intelligence en avril, les utilisateurs français débloqueront de nouvelles fonctionnalités. Numerama continue de recommander l’appareil aujourd’hui, en espérant que les futurs modèles innovent et explosent des records d’autonomie.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.