Le nouvel outil mis en place par CovidTracker permet de constater les différences dans les infections, hospitalisations et décès entre les personnes vaccinées et celles non vaccinées. C’est une compilation des données de la DREES.

La plateforme CovidTracker, créée par Guillaume Rozier, permet depuis le début de la crise sanitaire de mettre en sens les chiffres de l’épidémie, afin de comprendre son évolution grâce à des graphiques clairs. En cette mi-août, Guillaume Rozier a annoncé l’ajout d’un outil qui apparaît aujourd’hui des plus essentiels : VaxImpact. Celui-ci permet de suivre l’impact des vaccins sur l’épidémie — infections, admissions à l’hôpital, et décès.

« L’outil sera mis à jour à chaque publication de données par la DREES [Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques], probablement tous les vendredis », a précisé Guillaume Rozier. Et il s’agit d’un outil précieux en cette période de quatrième vague, pour prendre conscience par les faits de l’utilité de la vaccination pour endiguer l’épidémie.

L’impact est clairement visible

L’un des tableaux les plus frappants est celui intitulé Réduction du risque d’admission. Dans ce graphique interactif (vous pouvez faire évoluer le nombre de jours), il y a deux groupes comportant le même nombre de personnes : un groupe comportant des personnes vaccinées (toutes tranches d’âge) et un groupe non vacciné. L’outil permet alors de visualiser comparativement le nombre d’admissions à l’hôpital dans chaque groupe, sur une période de temps choisie.

Le risque est 6 fois plus important dans le groupe non vacciné. // Source : VaxImpact

Le risque est 6 fois plus important dans le groupe non vacciné.

Source : VaxImpact

Les données actuelles montrent qu’une personne non vaccinée a 6 fois plus de risques qu’une personne vaccinée d’être hospitalisée. La simulation de VaxImpact prend donc une base d’une hospitalisation d’une personne vaccinée par jour, ce qui signifie que ce même jour, 6 personnes non vaccinées seraient hospitalisées. Déjà significative à l’origine, cette différence se perçoit encore davantage quand l’on augmente le nombre de jours. Sur 30 jours, il y a 30 hospitalisations dans le groupe vacciné, contre 180 hospitalisations dans le groupe non vacciné. Cela permet de comprendre pourquoi le vaccination peut faire toute la différence sur la pression hospitalière.

Un autre outil permet également de voir les décès et hospitalisations « évitables » chez des personnes non vaccinées. Ainsi, 84 % des hospitalisations auraient pu être évitées — donc 8 hospitalisations sur 10 sont attribuables à une non-vaccination. Ensuite, 76 % des décès chez les non-vaccinés auraient pu être évités s’ils étaient vaccinés — une personne hospitalisée a 4 fois de risque de décéder si elle n’est pas vaccinée.

Enfin, des graphiques permettent également de suivre l’évolution via des courbes : la proportion sur 10 millions d’habitants de personnes vaccinées et non vaccinées qui sont infectées, hospitalisées, ainsi que pour les décès.

Graphique des infections symptomatiques, avec la différence groupe vacciné et groupe non vacciné, avec les dernières données fin juillet. // Source : VaxImpact

Graphique des infections symptomatiques, avec la différence groupe vacciné et groupe non vacciné, avec les dernières données fin juillet.

Source : VaxImpact

Vous pouvez retrouver l’intégralité des tableaux interactifs et des courbes sur le site de CovidTracker.

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