Boeing et la Nasa préfèrent retarder le prochain vol test vers l’ISS avec une capsule vide. Quelques vérifications supplémentaires sont requises.

Attendu fin mars, le nouvel essai d’un vol inhabité d’une capsule spatiale fabriquée par Boeing surviendra finalement début avril. Le 17 février, l’agence spatiale américaine et le géant de l’aéronautique ont convenu qu’un report de quelques jours était nécessaire pour finaliser la préparation du CST-100 Starliner en vue de son voyage vers la Station spatiale internationale.

Ce n’est pas la première fois que cet essai est repoussé. Il était prévu au départ pour 2020 et devait d’ailleurs être l’un des grands moments de l’année écoulée. Il faut dire que Boeing joue gros : en décembre 2019, l’entreprise américaine a été confrontée un échec lors de son premier essai. Un nouveau raté ferait mauvais genre et creuserait encore plus l’écart avec SpaceX, qui achemine déjà des astronautes.

« En prévision du chargement final des propergols, la société a récemment remplacé les unités d’avionique touchées par une surtension due à un problème de configuration de l’équipement de soutien au sol lors des vérifications finales », commente l’agence spatiale américaine pour illustrer les raisons pour lesquelles il ne faut pas se précipiter. La date qui est maintenant prévue est le 2 avril, au plus tôt.

Le premier essai, un « échec réussi »

Lors du premier essai, baptisé Orbital Flight Test-1, il n’avait pas été possible d’atteindre l’ISS, car deux incidents logiciels critiques avaient déréglé l’ascension du vaisseau vers la bonne orbite. C’était toutefois un « échec réussi » : la capsule avait rallié la Terre sans souci, montrant pour l’occasion que les procédures d’urgence avaient bien fonctionné dans des circonstances dégradées.

Naturellement, de nombreuses modifications avaient été imposées à Boeing pour fiabiliser sa capsule. En cas de succès, l’étape suivante consistera à refaire le même trajet, mais cette fois avec un équipage d’entraînement à bord. À partir de là, et si aucune ombre n’est au tableau, la NASA autorisera Boeing à acheminer des équipages réguliers entre la Terre et l’ISS, exactement comme SpaceX.

La Station spatiale internationale. // Source : Flickr/CC/Nasa

La Station spatiale internationale.

Source : Flickr/CC/Nasa

Les équipages sont d’ailleurs déjà constitués : pour le vol habité, la NASA entraîne trois astronautes (Barry Wilmore, Mike Fincke et Nicole Mann). Pour ce qui est de la première rotation d’équipage, Sunita Williams, Josh Cassada et Jeanette Epps ont été sélectionnés. Ces vols habités, de test ou réguliers, ne surviendront vraisemblablement pas avant la fin 2021, voire 2022.

Le test prévu début avril impliquera une fusée Atlas V conçue par l’United Launch Alliance, depuis la plateforme de lancement 41 de la base de lancement de Cape Canaveral en Floride. La capsule de Boeing CST-100 Starliner se trouvera au sommet du lanceur. Elle doit en principe rester amarrée une semaine à l’ISS, avant de revenir sur Terre, avec un atterrissage dans l’ouest des États-Unis.

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