L’édition 2025 du salon du Bourget a été l’occasion pour Dassault Aviation de montrer une maquette d’un projet d’avion spatial appelé Vortex. Un concept que défend son patron Éric Trappier, dont il espère que la France s’emparera.

Les États-Unis ont la navette spatiale X-37B, la France aura-t-elle le Vortex ? C’est en tout cas une perspective vers laquelle Dassault Aviation pousse, en témoigne la récente interview de son patron, Éric Trappier, dans les pages du Figaro, le 15 juin 2025. En témoigne également la présentation d’une petite maquette de l’engin au salon du Bourget, qui se tient du 16 au 22 juin.

L’avion spatial Vortex de Dassault

Le Vortex, qui est un nom de code, est décrit comme un « avion spatial » par le PDG du constructeur aéronautique français. Sans doute faudrait-il plutôt parler de cet engin comme d’une navette, au regard de sa finalité au-delà de l’atmosphère. Son acronyme a le mérite de couper la poire en deux (Véhicule Orbital Réutilisable Transport EXploration).

Ce projet n’est pas tout neuf. Avant le Vortex, on connaissait le VEHRA (un acronyme pour VéHicule Hypersonique RéUtilisable AéRoporté). Quant à Éric Trappier, il n’en est pas à sa première sortie sur la question de cet avion spatial. Encore ce printemps, il expliquait à la représentation nationale avoir la volonté de poursuivre dans cette voie.

vortex
La maquette du Vortex. // Source : Tim Robinson

Les principales caractéristiques données par Dassault Aviation incluent une manœuvrabilité dans l’atmosphère et en orbite autour de la Terre, une soute assez large pour le transport de charges utiles, une faculté de réutilisation d’une mission à l’autre, ainsi que la capacité de revenir sur Terre et d’atterrir sur une piste — un peu comme la navette spatiale américaine.

Un véhicule qui pourra être habité

Mais à nos confrères, Éric Trappier a donné d’autres détails. Le Vortex doit être en mesure de pouvoir être habité, et cela pour répondre à des besoins duals, c’est-à-dire intéressant à la fois les militaires (par exemple à des fins de renseignement ou de déploiement) et le secteur civil (pour la recherche, pour le tourisme, pour les besoins d’une agence spatiale, etc.)

« Nous y allons par étapes, avec un démonstrateur que nous testerons en suborbital, puis en orbital, puis avec un équipage. Nous aurons besoin d’un petit lanceur très flexible pour le lancer », a poursuivi le patron de Dassault Aviation. En Europe, Vega est justement un petit lanceur. Il y a aussi le projet Maia de Maia Space, une filiale d’ArianeGroup.

Source : Dassaault Aviation
Le concept de VEHRA. // Source : Dassaault Aviation

Le travail autour de Vortex se fait en liaison avec d’autres partenaires, a-t-il aussi précisé, essentiellement nationaux. Cela inclut la direction générale de l’armement (DGA), qui pilote les programmes pour les futurs systèmes d’armes de la France, le Centre national d’études spatiales (Cnes) ainsi que l’Agence spatiale européenne (ESA).

Pour Éric Trappier, l’enjeu n’est finalement pas de savoir s’il faut avoir une telle navette spatiale, mais quand. « La mobilité dans l’espace [est] un domaine où la Chine, la Russie et les États-Unis avancent très vite. L’espace devient un terrain de compétition stratégique, économique et scientifique. La France a besoin de cette capacité », a-t-il prévenu.

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