Le nucléaire a de plus en plus le vent en poupe en Europe. La preuve avec l’Italie, qui rejoint officiellement l’Alliance du nucléaire et qui, comme la Belgique ou le Danemark, regarde l’atome avec un intérêt renouvelé.

C’est un signe supplémentaire du retour en grâce de l’énergie nucléaire en Europe. À l’image de ce qui se passe en Belgique ou au Danemark, deux pays dans lesquels la production électrique d’origine atomique est en train d’être reconsidérée favorablement, l’Italie suit depuis quelque temps une trajectoire analogue. Et la perspective de revoir des centrales dans la péninsule est plus plausible que jamais.

Dernier signe en date du revirement de Rome : l’entrée officielle de l’Italie dans l’Alliance du nucléaire, deux ans et demi après avoir rejoint ce club européen comme membre observateur. Ce pas supplémentaire a été confirmé le 16 juin 2025 par Gilberto Pichetto Fratin, le ministre italien de l’environnement et de la sécurité énergétique, au cours d’une réunion du Conseil de l’énergie, au Luxembourg.

Lancée en février 2023 par la France, l’alliance réunit 13 pays (Belgique, Bulgarie, Croatie, Finlande, France, Hongrie, Pays-Bas, Pologne, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suède). L’Italie en sera donc le 14e membre. Il y a encore un autre membre observateur, l’Estonie. Il est à noter que l’Espagne, malgré un parc nucléaire existant, n’est pas membre de ce club — le pays est plutôt parti pour quitter l’atome.

« Reprendre le chemin du nucléaire » : l’Italie entreprend un virage à 180°

Selon la Première ministre Giorgia Meloni, le gouvernement italien entend « reprendre le chemin de l’énergie nucléaire en se concentrant sur les technologies les plus innovantes et les mini-réacteurs », avait-elle dit à la Confédération générale de l’industrie italienne, selon des propos rapportés par le Corriere della Sera. Actuellement, l’ambition italienne est de relancer la production énergétique d’origine nucléaire vers 2030.

L’Italie avait procédé à sa sortie du nucléaire civil au début des années 1990 peu après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986. Les centrales ont été mises à l’arrêt en quelques années après un référendum de consultation de la population. Un moratoire sur la construction de nouvelles installations a ensuite été pris, puis prolongé. Un autre référendum, de 2011, a confirmé le refus des Italiens pour la construction de nouvelles centrales.

Giorgia Meloni
Giorgia Meloni, le 12 mai 2025. // Source : ΝΕΑ ΔΗΜΟΚΡΑΤΙΑ

Mais le pays a traversé comme d’autres nations européennes la crise du gaz déclenchée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la flambée des prix de l’énergie. Or, le nucléaire constitue une option d’énergie décarbonée, qui est un levier pour atteindre la neutralité carbone en 2025. On peut également la piloter, contrairement aux sources d’énergies renouvelables.

Avant Tchernobyl, on comptait trois centrales actives en Italie et une autre en construction. Il y avait aussi une autre centrale, mais dont l’arrêt avait été décidé avant 1986. Aujourd’hui, le pays se sert du gaz, du solaire, de l’éolien, de la géothermie et de l’hydraulique, avec des capacités installées importantes — et variables selon les endroits du pays. Elle importe aussi de l’électricité de pays voisins, comme la France.

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