En quatre décennies, le contient blanc a vu ses glaces fondre beaucoup plus rapidement qu’escompté. À cause du réchauffement climatique, l’Antarctique a contribué à plus d’un centimètre d’élévation du niveau de la mer.

L’Antarctique pèse de moins en moins lourd : la fonte des glaces du continent blanc est six fois plus rapide qu’il y a 40 ans, a annoncé un groupe de scientifiques dans la revue PNAS le 14 janvier 2019.

Les chercheurs, spécialisés dans la science du système terrestre et l’étude des milieux marins, montrent que le continent le plus froid de la Terre a perdu de sa masse glaciaire, ce qui entraîne une hausse du niveau des océans. Entre 1979 et 2017, il est monté de 1,4 centimètre à cause de l’Antarctique.

Les glaces de l'Antarctiques fondent 6 fois plus vite qu'il y a 40 ans. // Source : Pixabay (photo recadrée)

Les glaces de l'Antarctiques fondent 6 fois plus vite qu'il y a 40 ans.

Source : Pixabay (photo recadrée)

Les scientifiques notent que la masse des glaces de l’Antarctique a baissé de 40 milliards de tonnes par an entre 1979 et 1990. Entre 2009 et 2017, la quatrième décennie étudiée par les chercheurs, la perte de masse est de 252 milliards de tonnes par an, soit six fois plus.

En d’autres termes, l’Antarctique perd six fois plus de glace aujourd’hui qu’il y a 4 décennies.

Des courants chauds déplacés vers le continent

L’étude met directement en cause les gaz à effet de serre et la destruction de la couche d’ozone, responsables du renforcement des vents d’ouest. Ces derniers ont contribué à la fonte en déplaçant des courants d’eaux profondes (dits « circumpolaires ») plus chauds vers le continent.

Les vents ont déplacés des courants vers le continent. // Source : Pxhere/CC0 Domaine public (photo recadrée)

Les vents ont déplacés des courants vers le continent.

Source : Pxhere/CC0 Domaine public (photo recadrée)

C’est à l’est du continent, dans l’Antarctique oriental, que la fonte a été la plus importante : elle a contribué à hauteur d’environ 4 millimètres à la hausse totale du niveau des mers. La fonte est notamment prononcée dans la Terre de Wilkes, une région de l’Antarctique occupant une surface de 2 600 000 km².

La situation risque d’empirer

Ce bilan amène les auteurs à s’interroger sur le futur : ces zones de l’Antarctique risquent encore de contribuer à la hausse du niveau de la mer « au cours des décennies à venir, car les vents d’ouest polaires pousseront de plus en plus les eaux profondes circumpolaires vers les glaciers. »

À l’heure où d’énormes icebergs se détachent de l’Antarctique, les scientifiques assurent que la fonte des glaces devrait encore s’accélérer avec le réchauffement des océans — hormis une zone du Pacifique qui continue étrangement de refroidir.

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