Cela n’a pas pris longtemps pour obtenir une meilleure photo de la comète interstellaire 3I/ATLAS. Le 15 juillet 2025, le NOIRLab (centre de recherche américain pour l’astronomie) a présenté une nouvelle observation de l’objet, venu de l’extérieur du système solaire. 3I/ATLAS est officiellement devenu le 3e corps interstellaire traversant notre système solaire et identifié par les astronomes, depuis sa première détection le 1er juillet.
La nouvelle image a été obtenue par l’observatoire Gemini, situé à Hawaï. C’est plus exactement le télescope Gemini North, installé sur les hauteurs du Mauna Kea (un volcan sur l’île d’Hawaï), qui a pu observer la comète. Il révèle ainsi, grâce à la sensibilité de ses instruments, « la chevelure compacte de la comète, un nuage de gaz et de poussière entourant son noyau glacé », décrit le communiqué du NOIRLab.
Que sait-on sur cette étonnante comète interstellaire ?
D’après les observations actuellement rassemblées par la communauté scientifique, 3I/ATLAS aurait un diamètre maximal d’environ 20 km (soit beaucoup plus que les précédents objets interstellaires détectés). Son orbite est dite très « excentrique », une caractéristique qui permet de confirmer sa nature interstellaire. Actuellement, la comète se trouve dans l’orbite de Jupiter, à 465 millions de km de la Terre.
Les objets interstellaires sont décrits par le NOIRLab comme des « débris cosmiques », provenant de la formation d’autres systèmes planétaires. Selon les astronomes, ces vestiges peuvent être projetés à l’extérieur de leur système d’origine sous l’effet de la gravité (des planètes ou d’étoiles). En traversant l’espace interstellaire, les objets peuvent croiser la trajectoire d’autres systèmes. C’est ce que fait en ce moment même 3I/ATLAS, qui traverse notre système solaire.
Les astronomes vont continuer à scruter ce « visiteur ». En effet, la comète devrait se réchauffer en approchant du Soleil, ce qui pourrait aider à mieux cerner ses caractéristiques. Ces objets sont très intéressants pour les scientifiques, car ils pourraient permettre de comprendre comment d’autres systèmes se forment. 3I/ATLAS n’est que le 3e objet interstellaire découvert, après 1I/ʻOumuamua en 2017 et 2I/Borisov en 2019. Toute occasion d’étudier ces corps étrangers est bonne à prendre, d’autant plus qu’ils sont difficiles à détecter.
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