Depuis que vous êtes né, la température de votre ville a-t-elle augmenté sous l’effet du réchauffement climatique ? Les scientifiques tirent régulièrement la sonnette d’alarme sur les risques que nous faisons courir à l’humanité, si la planète devient un jour l’étuve qu’ils prédisent. Pour vous en faire prendre conscience à une échelle localisée, le New York Times propose de faire une petite expérience avec la ville de votre naissance.
Le 30 août 2018, le média anglophone a publié un article interactif, dans lequel chaque internaute peut découvrir si le lieu de sa naissance a connu, depuis sa venue au monde, des températures plus élevées.
Combien de jours chauds l’année où vous êtes né ?
Nous avons rentré plusieurs dates et années dans l’outil, afin de voir s’il savait identifier d’autres villes que des grandes agglomérations : cela semble bien être le cas. Par exemple, une personne née à Rabastens (une ville du Tarn) en 1993 apprend ainsi qu’au cours de cette année sa ville natale atteignait une température d’au moins 32° C pendant environ 7 jours. En 2017, cette même ville connait 13 jours par an d’une chaleur équivalente.
Le graphique propose également de découvrir une projection : le nombre de jours de chaleur que connaîtra votre ville natale par an, lorsque vous aurez 80 ans. Dans l’exemple choisi, on apprend ainsi que la ville de Rabastens pourrait connaître 33 jours de très forte chaleur en 2073.
Autre exemple : en 1975, la ville de Paris connaissait une journée par an en moyenne où le mercure dépassait les 32 ° C. En 2017, la capitale connaît désormais environ 3 jours au moins aussi chauds. Lorsque les personnes nées à Paris auront 80 ans en 2055, leur lieu de naissance pourrait bien vivre entre 4 et 9 jours de chaleur par an.
Le plus inquiétant : ce graphique tient compte des accord de Paris
Pour réaliser ce graphique, le New York Times a fait appel au Climate Impact Lab, un groupe de scientifiques, d’économistes et d’analystes de données. À travers cette petite expérience, ils espèrent montrer que ces températures extrêmes pourraient baisser si l’humanité réussissait à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. D’ailleurs, le New York Times précise que les projections de son graphique sont calculées en postulant que les pays parviendront à respecter les limites d’émissions imposées par les accords de Paris (contenir le réchauffement climatique à moins de 2° C en 2100, par rapport aux niveaux préindustriels).
Enfin, le Climate Impact Group précise que ces schémas ne tiennent pas compte d’un facteur important : l’humidité. En l’absence d’humidité, les effets de ces températures chaudes sur l’organisme seraient en effet bien plus dangereuses, voire mortelles dans certaines régions du monde.
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