Space Rider, la future mini-navette spatiale réutilisable de l’ESA, voit son vol inaugural repoussé à 2028, avec un lancement prévu par Vega-C depuis le Centre spatial guyanais et un atterrissage sur l’île de Santa Maria, aux Açores.

On l’attendait aux dernières nouvelles pour 2027. Finalement, le vol inaugural de la future navette spatiale européenne Space Rider adviendra plutôt en 2028. C’est ce qui ressort d’une annonce faite ce jeudi 27 novembre 2025, à l’occasion d’un accord signé entre l’Agence spatiale européenne et son homologue portugaise.

« Le vol inaugural est prévu pour 2028, à bord d’un lanceur Vega-C, depuis le port spatial de Guyane française, avec un retour sur l’île de Santa Maria », est-il indiqué dans le communiqué de l’agence spatiale portugaise. Santa Maria se trouve au sud-est des Açores, dans l’océan Atlantique nord, à près de 1 300 kilomètres du continent européen.

Les tests de Space Rider se poursuivent

Toujours en phase de développement, la navette Space Rider doit donner au Vieux Continent un véhicule réutilisable, qui n’a pas vocation à être habité, mais qui pourra opérer en orbite basse autour de la Terre. Ses missions dans l’espace seront relativement courtes. Elles auront trait à la technologie et à la science dans un contexte de microgravité.

En raison de la place que doit jouer Santa Maria dans la carrière de Space Rider, il est prévu de mettre en place le Santa Maria Space Hub, soit un pôle spatial local. Il y a encore beaucoup à faire, indique l’ESA, à commencer par la construction de l’infrastructure d’atterrissage et du support nécessaire à la prise en charge de la navette après son retour.

Modèle du Space Rider pour l'expérience
Modèle du Space Rider pour l’expérience. // Source : ESA

Dans le cadre d’un réemploi de cette navette, des tests sont menés pour s’assurer qu’elle peut revenir sur Terre de manière contrôlée. À l’été 2025, elle a par exemple réussi en Sardaigne le test automatisé du système de parachutes. À ce moment-là, la masse du Space Rider était simulé par un bloc de trois tonnes.

Mais, comme le précise European Spaceflight, les phases suivantes vont employer une approximation fidèle du module de rentrée atmosphérique de l’engin. Cet essai, prévu à l’origine d’ici à la fin de l’année 2025, a glissé pour le premier trimestre 2026 — les conditions météorologiques pour les mois à venir apparaissant défavorables.

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