Vous connaissiez la super-lune, la lune des fleurs, la lune bleue ou encore la lune des fraises, voici désormais la micro-lune ! Ce phénomène est invisible à l’œil nu, mais, contrairement à bon nombre de dénominations farfelues évoquant le satellite naturel de la Terre, il correspond bel et bien à une réalité astronomique.
Ce nom est donné à la Lune lorsqu’elle est à son apogée, c’est-à-dire au point de son orbite le plus éloigné de la Terre. Théoriquement, ceci se produit donc régulièrement à chaque cycle lunaire, mais pour la nuit du 19 novembre, c’était un peu plus compliqué.
Record à battre en 2043
Comme le note le site Space.com, il y a bien d’autres facteurs qui peuvent influencer la rotation de la Lune, et son orbite n’est jamais exactement la même. Ici, la Lune a atteint 406 691 kilomètres de distance, ce qui ne s’était pas produit depuis les 406 692 kilomètres de mars 2020.
Ces mesures sont prises par rapport au centre de la Terre, mais le point sur la planète qui était le plus proche de la Lune au moment de son apogée était l’Australie occidentale, qui se trouvait alors à 389 600 kilomètres.
Mais que s’est-il passé pour que la Lune s’éloigne autant ? Il se trouve qu’au moment de son apogée, la Lune, la Terre et le Soleil étaient alignés, et la Lune a été légèrement « tirée en arrière » sous la force gravitationnelle de l’étoile. Cela a une conséquence notable : le lieu sur Terre où la Lune était visible n’a pas pu profiter de cette micro-lune puisqu’il faisait jour. C’était donc le cas en Australie, mais aussi en Chine, en Inde et dans une bonne partie de la Russie, tandis que l’Europe, le continent américain et l’immense majorité de l’Afrique était dans la nuit, mais n’a pas pu voir la Lune, il était 3h46 du matin chez nous.
Une telle distance ne se reproduira pas avant 2043, lorsqu’elle atteindra les 406 704 kilomètres. Cela restera en dessous du score du 14 mars 2002, à 406 707 kilomètres.
Peut-on voir des micro-lunes ?
En revanche, avant cela, d’autres micro-lunes un petit peu différentes seront visibles. Pour ces événements astronomiques, il s’agit d’un moment où l’apogée de la Lune coïncide avec une phase de pleine Lune. Il n’y a donc pas la question de l’interaction avec le Soleil, et cela correspond à l’équivalent d’une super-lune, mais inversée !
À ces moments-là, la Lune nous apparaîtra légèrement plus petite, même s’il sera extrêmement difficile de distinguer quoi que ce soit à l’œil nu, tant la différence sera minime. De l’ordre de 14 % entre l’apogée et le périgée, le moment où elle est le plus proche.
Cela dit, si vous voulez tout de même profiter du « spectacle », il faudra encore un peu de patience puisque selon le site Astropixels qui répertorie l’évolution des phases de la Lune, ceci ne se reproduira pas avant 2026. Plus précisément, aux dates du 1er mai, 31 mai et 29 juin.
L’intérêt de noter des dates pour voir une Lune « juste un peu plus petite que d’habitude » peut se discuter, mais il n’y a pas de mauvaise raison pour observer le ciel.
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