Dans un long billet publié le 28 mai, Microsoft faisait l’éloge de sa politique en matière de rétrocompatibilité sur la Xbox Series X. Les ambitions sont élevées : proposer un catalogue sur quatre générations, avec des améliorations en tout genre sur certains titres les plus anciens (résolution, framerate, HDR, temps de chargement…). Au lancement, il y aura des milliers de jeux concernés. Du coté de Sony, c’est beaucoup plus flou et ce n’est pas un article signé Eurogamer et daté du 29 mai qui prouvera le contraire.
Le média a mis la main sur un document interne mis à disposition des studios. On y découvre que Sony exige que tous les titres PlayStation 4 proposés à partir du 13 juillet devront aussi tourner sur PS5 — sans quoi ils ne passeront pas le processus de certification. On peut voir cette information comme une bonne et une mauvaise nouvelle. Côté pile, Sony fait du préventif pour s’assurer qu’un maximum de jeux soient rétrocompatibles. Côté face, il y a comme un sentiment d’urgence, alors que la multinationale n’a jamais vraiment rassuré sur cette fonctionnalité.
La rétrocompatibilité, ou l’autre enjeu de la PS5
À la fin du mois d’avril, les studios ont reçu une mise à jour du kit de développement PS4 leur permettant de tester la compatibilité de leurs jeux avec la PS5. Apparemment, Sony va quand même les contacter un par un pour expliquer de manière claire la marche à suivre. Cette directive vaudra aussi pour les patches déployés après la sortie des jeux en question : ils ne devront pas retirer la rétrocompatibilité. Les titres qui ont été soumis avant la date du 13 juillet seront dispensés de cette mesure, même s’il est « vivement recommandé » de sortir un patch qui serait compatible PS5.
Attention, on ne parle pas des jeux sortis avant ou après le 13 juillet. Par exemple, Ghost of Tsushima, qui sera disponible le 17 du même mois, a été certifié il y a déjà plusieurs semaines. Sur le papier, il n’est pas concerné par cette obligation. Eurogamer croit néanmoins savoir qu’il sera rétrocompatible, dans le sillage de The Last of Us Part 2. Ce serait logique puisqu’ils représentent les dernières exclusivités phares de la PS4.
Ces directives suggèrent que Sony marche sur des œufs en ce qui concerne la rétrocompatibilité PS5. Même la communication n’est pas toujours très claire : durant une conférence technique du 18 mars, Mark Cerny, architecte de la console, avait indiqué qu’une centaine de jeux PS4 sera compatible au lancement (les plus populaires). Dans la foulée, Sony a mis à jour un article de son blog pour rassurer les joueurs : « Nous nous attendons à ce que l’immense majorité des 4 000 titres PS4 soit jouable sur PS5. » Et, récemment, un membre du forum Reddit a mis en lumière un changement sur la page officielle : la promesse de rétrocompatibilité a disparu.
Du coté de Microsoft, tout est plus clair : son équipe dédiée travaille sur la rétrocompatibilié depuis plusieurs générations et quasiment tout le catalogue de la Xbox One sera concerné (on peut déjà exclure les rares titres Kinect). C’est assurément un argument sur lequel peut s’appuyer la firme de Redmond face à son rival. Il a aussi imaginé la technologie Smart Delivery, qui assure que le joueur bénéficiera de la meilleure version du jeu en fonction de la Xbox sur laquelle il évolue. Des productions comme Cyberpunk 2077 en tireront profit.
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