Difficile d’imaginer un épisode de GTA en dehors des États-Unis, tant l’ADN de la série est associé au pays. Et pourtant, selon Obbe Vermeij, ancien directeur technique chez Rockstar North, un épisode devait initialement se dérouler à Tokyo, avant d’être annulé. C’est lors d’un entretien accordé au site Gamehub le 22 décembre 2025 que Obbe Vermeij, qui a travaillé sur GTA III, Vice City, San Andreas et GTA IV, revient sur ce projet.
Après les jeux Liberty City, San Andreas et Vice City, ces GTA intermédiaires aux identités marquées, Rockstar a laissé entrevoir une possible extension de la série vers des cadres plus internationaux. « On avait des envies, comme des projets alternatifs, chez Rockstar », raconte Obbe Vermeij, « On avait des idées pour des GTA à Rio de Janeiro, Moscou et Istanbul. Tokyo a failli se concrétiser. Un autre studio japonais allait s’en charger, reprendre notre code et faire GTA: Tokyo. Mais finalement, ça ne s’est pas fait ».
Une idée fascinante sur le papier. Qui, en effet, ne voudrait pas d’un GTA dans les rues de Tokyo ? Malheureusement, le projet ne s’est pas concrétisé pour une raison évidente : « Les gens adorent avoir des idées folles, mais quand il y a des milliards de dollars en jeu, c’est trop facile de se dire : ‘Faisons une nouvelle fois ce qu’on sait faire’ ».
Made in USA
Pour l’ancien directeur technique, tout le monde connaît déjà les grandes villes des États-Unis, même ceux qui n’y ont jamais mis les pieds. Les joueuses et les joueurs se font ainsi une image mentale précise de ces lieux avant même de lancer le jeu. Avec l’augmentation constante des coûts de production, il est peu probable que le prochain GTA se déroule ailleurs qu’aux États-Unis. La série est étroitement liée à la culture américaine, largement diffusée dans le monde via le cinéma, la musique et les séries. Tout changement de décor majeur représenterait un risque que Rockstar n’est visiblement pas prêt à prendre : « GTA : Toronto ? Ça ne marcherait pas ».
Et à la question d’un épisode en Europe, que de nombreux fans aimeraient voir, Obbe Vermeij tue rapidement les espoirs : « Ce n’est tout simplement pas réaliste, […] si les jeux prenaient un an à développer, alors oui, bien sûr, on pourrait s’amuser un peu, mais ce ne sera plus le cas avec un GTA tous les 12 ans. Les jeux retourneront à New York. Ils retourneront à Los Angeles ou peut-être à Las Vegas. J’ai bien peur que nous soyons coincés dans cette boucle d’environ cinq villes américaines. Il va falloir s’y faire ».
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