Depuis l’immense carton de Making a Murderer, Netflix a bien compris que le succès rimait en général avec les true crime. Le Monstre de Florence, mise en ligne en toute discrétion le 22 octobre 2025, ne fait pas exception à la règle.
Même sans une sortie en grande pompe, la série italienne s’est ainsi hissée en seulement quelques heures au sommet du top 10 de Netflix, grâce à une intrigue achevée en quatre petits épisodes et un récit inspiré d’une histoire vraie. Voici donc la réalité derrière la fiction.
Un tourbillon sociétal, judiciaire et médiatique
Tout commence en 1968, avec le double meurtre de Locci et Lo Bianco, qui sera le point de départ de plusieurs crimes, tous attribués à une figure en particulier : le Monstre de Florence. Mais malgré 16 victimes en tout à son actif et une longue période d’activité, jusqu’en 1985, son identité n’a malheureusement jamais été révélée au grand jour.
Cela a évidemment créé un tourbillon sociétal, judiciaire et médiatique, qui a profondément marqué l’Italie, sans jamais connaître de résolution satisfaisante pour les proches des victimes.

Des dizaines d’hommes ont été soupçonnés d’être ce tueur en série, qui visait toujours de jeunes couples vivant dans la province de Florence, avec le même mode opératoire, mais aucun d’entre eux n’a jamais été condamné, faute de preuves.
On ignore encore, à ce jour, quelles étaient les véritables motivations du Monstre de Florence, et même des indices matériels manquent à l’appel. Des traces d’ADN compromettantes, ainsi que le pistolet Beretta, avec lequel les crimes ont tous été commis, sont ainsi toujours introuvables.
L’ombre du monstre de Florence hante toujours l’Italie
Un cas plutôt mystérieux donc, se déroulant sur plus de 20 longues années, qui a connu plusieurs procès tout au long des années 2000, et qui a eu un véritable impact sur la vie des habitants de Florence. Durant les années 1980, les jeunes couples évitaient ainsi les endroits isolés et les retrouvailles nocturnes dans des voitures, qui étaient souvent choisis comme lieux du crime. Les femmes qui ont été assassinées, elles, étaient généralement retrouvées avec de graves mutilations sur le corps : un détail clairement pas anodin dans une société alors extrêmement patriarcale.
Encore aujourd’hui, l’ombre du monstre de Florence hante le pays, comme le prouve le succès de la série Netflix et comme le rappelle Slate : des centaines d’ouvrages ont ainsi été consacrés à l’affaire, sans compter les podcasts ou les travaux universitaires. La police italienne, elle, continue d’enquêter et découvre régulièrement de nouvelles traces ADN, plus de 50 ans après les premiers meurtres.

Comme de nombreux tueurs en série réels, ce criminel italien a également eu une influence sur la pop culture, puisqu’il est l’une des inspirations derrière la création d’Hannibal Lecter, par le romancier Thomas Harris.
À noter que ce n’est pas la première fois que cette histoire vraie est portée à l’écran : avant la série Netflix, trois films et un feuilleton italien ont ainsi été réalisés. À Hollywood, un projet réunissant Tom Cruise à la production et George Clooney dans le rôle-titre a même été envisagé en 2008, avant d’être finalement abandonné. La preuve que les monstres, quels qu’ils soient, passionnent toujours les foules.
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