Un jeu de déduction coopératif, dans lequel il faut communiquer avec son coéquipier, mais sans se parler ? C’est Focus, notre jeu de société de la semaine.

C’est quoi le jeu de société Focus ?

Focus est un jeu d’association d’idées et de déduction, dans lequel vous devez faire deviner un objet à votre partenaire, sans avoir le droit de parler. Vous pouvez seulement lui donner des indices avec les autres objets… mais attention à ne pas prendre le sien par erreur.

Accessible à partir de 10 ans, pour deux joueurs uniquement, c’est un jeu de déduction coopératif, pour tout un chacun, pour des parties d’une quinzaine de minutes (mais généralement, on en fait plusieurs de suite).

Édité par OldChap Games, Focus est un jeu d’Antonin Boccara et Romaric Galonnier, illustré par Simon Caruso, et commercialisé au prix de 12,50 € chez Philibert

Comment jouer à Focus ?

Mise en place

La mise en place est on ne peut plus rapide. Il suffit de former un carré de 16 cartes objets au centre de la table, entre les deux joueurs, puis de donner une carte repère à chacun d’eux. Elles sont gardées secrètes, et indiquent la position de l’objet que l’on doit faire deviner à son coéquipier.

Et la partie peut déjà commencer.

Les règles du jeu de Focus

Parmi les 16 cartes au centre de la table, il y en a donc une que vous devez faire deviner à votre partenaire, et une autre que lui-même doit vous faire deviner. Toutes représentent des objets (bicyclette, globe, pipe, fer à cheval, etc.) thématisés autour de l’univers de Sherlock Holmes.

Focus
Une partie en cours. // Source : OldChap Games

Mais interdiction de parler. À la place, à tour de rôle, vous prenez une de ces cartes et la placez devant vous. Idéalement, cette carte sert d’indice à votre coéquipier. Si vous devez lui faire deviner le bateau, peut-être serait-il judicieux de prendre la corde pour le mettre sur la bonne voie.

Focus
Un des objets du jeu. // Source : OldChap Games

Petit à petit, la quantité de cartes disponibles baisse et vos suppositions s’affinent. Ou pas. Car, évidemment, les objets n’ont pas toujours de lien évident entre eux, chacun les interprète à sa manière, et parfois vous n’êtes juste pas sur la même longueur d’onde.

Et attention, car si l’un des joueurs prend la carte que l’autre doit lui faire deviner, la partie est perdue. Au contraire, s’ils parviennent à prendre les 14 autres cartes et qu’il ne reste plus que leurs deux, la partie est gagnée.

Trois petites variantes sont proposées, qui ne changent pas drastiquement la manière de jouer, mais qui fonctionnent bien et rendent le jeu encore plus tendu.

Pourquoi jouer à Focus ?

Focus
Source : OldChap Games

Nous étions plutôt curieux de découvrir Focus. Car, malgré une mécanique d’apparence très simple (et, pas de mystère, elle l’est), le jeu est auréolé d’avis dithyrambiques sur les différents réseaux sociaux et autres sites spécialisés de la chose ludique.

Et nous avons vite compris pourquoi…

Focus est une sorte de croisement entre les excellents The Mind et Codenames. Et le charme a immédiatement opéré : après notre partie de découverte, nous en avons enchaîné une dizaine d’autres à la suite, puis encore plusieurs autres les jours suivants.

Alors certes, certaines combinaisons de cartes rendent quelques rares parties trop simples. D’autres fois, les deux objets à faire deviner sont trop proches, et l’un des joueurs prend bêtement la carte de l’autre après seulement quelques tours, et la partie s’arrête trop vite. Mais cela n’aura duré que quelques minutes, et on peut immédiatement en relancer une autre.

Focus
Un autre des objets du jeu. // Source : OldChap Games

Et oui, la thématisation est totalement absente de la partie, mais permet en contrepartie d’y trouver des objets qui sortent de notre ordinaire (pas d’iPhone, d’ordinateur portable, de voiture électrique… et ce n’est pas plus mal).

Alors même si l’idée qui fait tourner Focus n’est ni nouvelle ni révolutionnaire, elle fonctionne extrêmement bien, tout simplement. Elle génère une ambiance à la fois silencieuse et tendue autour de la table, alors même qu’il n’y a que deux joueurs qui se font face. Au-delà de l’interdiction de parler, le poker face est évidemment de rigueur. Il ne vaut mieux pas souffler, râler, ou effectuer toute autre sorte de communication non verbale pour ne pas influencer votre coéquipier. Même si intérieurement, vous fulminez qu’il ne semble pas comprendre vos indices pourtant si évidents…

Bref, une fois n’est pas coutume, Focus prouve qu’une grosse boîte, bourrée de matériel, débordant de plastique, dotée d’une règle longue comme un jour sans pain, et fabriquée à l’autre bout du monde, n’est pas nécessaire pour en faire un grand jeu. Une petite boîte, quelques cartes, joliment et discrètement illustrées, et surtout une idée simple, mais rudement efficace, suffisent.

Décidément, après Trio, Mindbug et Enquêtes Express, nous sommes gâté en grands jeux dans de petits formats.

En bref


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