Découvrez Mindbug, notre jeu de société de la semaine, co-imaginé par le papa de Magic. Un jeu de carte au game design minimaliste, et d’apparence simple, mais drôlement surprenant.

C’est quoi le jeu de cartes Mindbug ?

Mindbug est un jeu de cartes d’affrontement pour deux joueurs. Avec dix cartes seulement, jouez des créatures et attaquez votre adversaire pour réduire ses points de vie à zéro. Mais attention à ne pas vous faire voler vos meilleures cartes. Accessible à partir de 8 ans, pour 2 joueurs uniquement, une partie dure environ 20 minutes.

Édité par Iello, Mindbug est un jeu de Skaff Elias, Richard Garfield, Marvin Hegen et Christian Kudahl, illustré par Denis Martynets, commercialisé au prix de 15,90 € chez Philibert.

Quelles sont les règles du jeu de Mindbug ?

Installation des cartes

La mise en place est on ne peut plus simple et rapide : chaque joueur reçoit dix cartes au hasard parmi la cinquantaine contenue dans la boîte, et en pioche cinq. Tout au long de la partie, dès qu’on a moins de cinq cartes en main, on la recomplète (tant qu’il reste des cartes dans sa pioche). Et c’est tout !

Toutes les cartes sont des créatures, pourvues d’une force (de 1 à 10), et, dans la majorité des cas, d’une capacité déclenchée (quand elle est jouée, qu’elle attaque, ou qu’elle est détruite) ou permanente.

Enfin, chaque joueur commence la partie avec trois petits points de vie seulement.

Mindbug
Quelques cartes. // Source : Iello

But du jeu

Un tour de jeu est tout aussi simple : soit on joue une carte de sa main, soit on attaque l’adversaire avec une créature précédemment jouée. Ce dernier décide alors de la laisse passer, et perdre un point de vie, ou de se défendre avec une de ses propres créatures. On compare leur force, et la plus faible est détruite.

Puis c’est à son tour, et ainsi de suite jusqu’à ce que l’un des deux joueurs perde son dernier point de vie.

« D’accord, c’est une sorte de bataille améliorée… mouais, bof… » vous dites-vous. Oui, c’est vrai, en quelque sorte. Mais avec un « petit » twist qui fait toute la différence.

En effet, chaque joueur peut, deux fois dans la partie (et seulement deux fois, c’est important), voler la carte que vous venez de jouer. Maigre compensation, vous rejouez directement un tour.

« Et, c’est ÇA qui change tout ? »

Pourquoi jouer au jeu de cartes Mindbug ?

Oui, c’est cette simple règle, anodine au demeurant, qui fait passer Mindbug d’un petit jeu de bataille sympathique à ce qui deviendra l’un des meilleurs jeux de carte de l’année. Rien que ça. Les paris sont ouverts !

Mindbug
Source : Iello

Bluff, contre bluff, prise de risque, malgré son game design minimaliste, les sensations de jeu procurées par Mindbug sont intenses. Faut-il jouer sa carte forte maintenant, au risque de se la faire voler ? Ou d’abord appâter l’adversaire avec une autre, plus faible, au risque de perdre un tour , en quelque sorte ? À l’opposée, la carte que vient de jouer l’adversaire semble étrangement forte : tente-t-il de me bluffer, vaut-il mieux que je la laisse passer pour en voler une autre plus tard… que de nœuds au cerveau.

Sauf qu’aucune carte du jeu n’est intrinsèquement plus forte ou plus faible qu’une autre. Tout dépend du contexte, des créatures précédemment jouées, de celles encore dans notre main, celles dans notre paquet qu’on découvre seulement quand on les pioche, etc. Au-delà le leur force, il faut aussi (surtout même) prendre en compte leur capacité, qui peut réellement renverser le cours d’une partie.

Mindbug
Source : Iello

Si on découvre les cartes et qu’on joue un peu au hasard durant les premières parties, très vite on commence à les connaître pour atteindre un niveau de jeu supérieur : celui où l’on considère les cartes que notre adversaire pourrait avoir dans son paquet. Si je vole cette créature, mais qu’il joue celle-ci après, je suis cuit. Au contraire, si j’arrive à faire passer celle-ci et qu’il n’a pas telle autre dans son paquet, je prends l’ascendant, sauf si la capacité d’une autre carte lui permet de la détruire. Bref, encore de plus gros nœuds au cerveau.

Évidemment, de temps en temps, en fonction du tirage de cartes, on sent que certaines parties ne peuvent être gagnées. C’est vrai, c’est possible. Peut-être a-t-on alors simplement volé la mauvaise créature au mauvais moment, et, quoiqu’il arrive, les parties sont tellement rapides et prenantes qu’il suffit de lancer une revanche.

Vous l’aurez compris, on est tombé sous le charme de Mindbug. Si vous aimez les jeux de cartes d’affrontement et de combos (légers) pour deux joueurs, il est très probable que ça vous arrive aussi. Sans ôter aucun mérite aux autres coauteurs, on reconnaît la patte du papa de Magic. Mindbug, c’est ça : un Magic sous stéroïdes, duquel on aurait retiré toutes les règles compliquées et indigestes accumulées au fil des années.

Décidément, après District Noir ou Splendor Duel, les amateurs de jeux à deux sont gâtés comme rarement ces dernières semaines.

Le verdict

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