C’est quoi, le jeu de tuiles Tipperary ?
À la tête d’un charmant village irlandais situé dans le comté de Tipperary, vous développez progressivement votre territoire tout au long de la partie. Entre pâturages verdoyants pour vos moutons, ruines médiévales et distilleries de whisky, Tipperary offre une atmosphère de jeu paisible et apaisante, idéale pour ceux qui cherchent une expérience stratégique tout en douceur.
Tipperary est un jeu de Günter Burkhardt, édité par Lookout Games et illustré par Anna Block et Klemens Franz.
🎲 Pour combien de joueurs ? 2 à 5.
🧑🧑🧒🧒 À partir de quel âge ? Dès 8 ans.
⏳ Durée des parties ? Environ 45 minutes.
Comment joue-t-on à Tipperary ?
Chaque joueur commence la partie avec une tuile de départ représentant le cœur de son village. Elles ont toutes une forme un peu étrange, assez semblable, mais chacune est unique. Les règles sont simples : pendant la dizaine de tours que compte une partie, vous choisissez une tuile parmi deux, que vous ajoutez à votre village. Une seule contrainte de pose : elle doit être adjacente à au moins une autre tuile déjà en place.

Ces tuiles représentent différents types de paysages : prairies, pâturages, champs de céréales, ruines, etc. Chaque type est associé à une manière de marquer des points. Par exemple, les pâturages accueillent des moutons, et vous marquez des points en fonction de la taille de votre plus grand troupeau. Une distillerie placée à côté d’un champ produit du whisky, synonyme de points supplémentaires. Aligner trois ruines médiévales permet de construire une tour, qui, en fin de partie, peut combler un trou dans votre paysage pour maximiser les points correspondant à votre plus grande zone. Etc.
Le jeu comprend soixante tuiles, mais seules dix sont en jeu à chaque tour, piochées au hasard dans un sac. Elles sont placées deux par deux, autour d’une roue, qui détermine les options disponibles pour chaque joueur. À chaque début de tour, on fait tourner la roue, puis chacun choisit l’une des deux tuiles désignées par la position du blason de son village sur celle-ci.

Au fil des tours, votre village s’étend, votre paysage se construit doucement, ponctué de moutons, de ruines, de tourbières apportant des bonus bienvenus, et de combinaisons qu’on tente d’optimiser au mieux.
À la fin de la partie, on additionne les différents types de points de victoire, et le joueur avec le plus haut score remporte la partie.
Pourquoi jouer à Tipperary ?
Cela n’arrive pas si souvent, mais pour une fois, l’illustration de la boîte donne le ton avec justesse. Malgré l’écharpe bien enroulée et la grosse veste de la jeune femme (qui évoquent plutôt une fraîche journée d’automne que les températures étouffantes que nous connaissons actuellement), l’image inspire calme, sérénité et douceur de vivre.
Et c’est exactement ce que le jeu propose, que ce soit dans son matériel, ses mécaniques ou les sensations qu’il procure.
Tipperary est avant tout un jeu paisible. L’interaction entre les joueurs y est très limitée : chacun développe tranquillement son petit village d’Irlande, sans trop se soucier de ce que font les autres. Les tuiles sont attribuées aléatoirement par la roue et, hormis une légère compétition sur la taille du troupeau pour grappiller quelques points, chacun joue dans son coin.
Le rythme est fluide et les tours sont simples. Pas de foisonnement d’actions ou de choix complexes : on choisit l’une des deux tuiles proposées, on la place au mieux, on applique éventuellement un effet. Et c’est tout. Une mécanique épurée, qui permet de se concentrer sur l’essentiel.

L’intérêt du jeu réside entièrement dans l’optimisation du placement de vos tuiles. Les façons de marquer des points sont multiples, et on essaie d’en exploiter un maximum. Mais les formes biscornues des tuiles, la pioche aléatoire, et surtout la roue qui en détermine la distribution, rendent toute planification délicate. Il faut donc s’adapter en permanence, en espérant que les tuiles convoitées nous tombent sous la main.
On tente malgré tout de réserver un coin pour une distillerie, une ruine ou un pâturage, dans l’espoir de faire coïncider les bons éléments. Parfois, tout s’aligne avec une certaine élégance, parfois c’est un peu plus brouillon. Mais comme dans tout bon jeu de tuiles, on prend plaisir à voir son territoire prendre forme petit à petit.
Ses règles claires, sa durée de partie contenue, son accessibilité et la faible complexité de ses effets en font un jeu parfait pour la famille ou pour des sessions de jeu tout en douceur. En revanche, les amateurs de stratégie intense ou d’interactions tendues risquent de rester sur leur faim.

Fraîchement arrivé en boutique, Tipperary rappelle les jeux de société allemands de la fin des années 90 et du début des années 2000 : un matériel simple, mais fonctionnel, des règles sobres, mais bien pensées. Et au-delà de cette touche nostalgique, Tipperary démontre avec élégance qu’il n’est pas nécessaire de multiplier les règles ou d’ajouter du matériel superflu pour proposer un jeu agréable, malin et plaisant à jouer.
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- Les jeux de tuiles (Carcassonne, Cascadia, etc.)
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En bref

Tipperary
Voir la ficheOn a aimé
- L’ambiance paisible des parties
- Des règles très simples, familiales, et des parties courtes
- La roue qui détermine au hasard l’attribution des tuiles
- Chacun fait de son mieux dans son coin
- L’aspect nostalgique des règles et du matériel…
On a moins aimé
- … ce qui peut rebuter certains joueurs
- Tout comme le manque d’interaction
- Une tuile mal découpée dans la version française (mais ça ne change quasiment rien)
- Parfois, le hasard de la pioche et de la roue semble s’acharner contre nous
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