Arte est la plateforme idéale pour découvrir des séries méconnues ou pour replonger dans des œuvres cultes comme Utopia, State of the Union, Rwanda, la couleur du sang ou Femmes sous algorithmes. Cerise sur le gâteau : elles sont disponibles gratuitement.

Le catalogue d’Arte s’enrichit constamment de pépites francophones ou anglophones, accessibles gratuitement en streaming. Une petite mine d’or pour les amateurs et amatrices de séries, qui peuvent y dénicher leurs prochains coups de cœur sans débourser un centime, directement sur le site d’Arte.tv ou sur leur chaîne YouTube.

State of the Union // Source : Sundance TV
State of the Union. // Source : Sundance TV

En ce mercredi 17 mai 2023, nous vous recommandons ainsi de frissonner devant l’horreur d’Utopia, de repenser votre idée du couple devant State of the Union, de replonger dans un drame historique devant Rwanda, la couleur du sang (Black Earth Rising) ou de réfléchir à vos heures passées sur YouTube avec Femmes sous algorithmes.

Utopia, le thriller horrifique culte

Alerte aux âmes sensibles : nous vous déconseillons de mettre le moindre orteil devant Utopia. Mais pour les plus téméraires, alors nous vous recommandons grandement cette expérience à nulle autre pareille. Dans cette série anglaise restée culte, Ian, Becky, Grant et Wilson se retrouvent autour d’une bande dessinée méconnue : Utopia. Lorsqu’ils mettent la main sur un manuscrit jamais publié, ils vont devoir échapper à une dangereuse organisation secrète nommée Le Réseau…

Profondément dérangeante et inclassable, Utopia mélange les sensations, les émotions et les genres pour déstabiliser en permanence ses spectateurs. On ne sait jamais sur quel pied danser en regardant cette série de 2013, qui provoque un décalage constant avec sa violence graphique noyée dans un univers aux couleurs fluo. L’horreur se dévoile ainsi dans un ballet qui nous rappelle les personnages excentriques de Twin Peaks et le choc ressenti devant un épisode de Black Mirror. Clairement, il faut avoir le cœur bien accroché pour visionner les deux saisons d’Utopia. Mais, promis, le voyage sera très beau, pour qui ose s’y risquer.

  • À voir si vous avez aimé : Legion ; Black Mirror ; Twin Peaks ; Sweet Tooth ; les films de Tarantino.
  • À voir si vous cherchez : horreur réaliste ; dérangeant ; série britannique ; violence graphique ; dystopie ; humour noir ; gore ; sensations fortes ; univers geek ; conspiration ; bande dessinée ; esthétique fluo ; épisodes longs ; changer votre vision des petites cuillères à tout jamais.
  • Passez votre chemin si : la violence vous met mal à l’aise ; vous n’aimez pas les ambiances décalées et trash façon Tarantino ; vous avez moins de 16 ans.

State of the Union, la comédie sarcastique sur l’amour

Vous avez adoré En Thérapie et vous rêvez de savoir ce qui se cache derrière les murs de la psychanalyse ? Bienvenue dans State of the Union, une série anthologique dont chaque saison présente de nouveaux personnages. Dans les premiers épisodes, vous y retrouverez Tom et Louise, un couple de quarantenaires anglais, dans leur pub préféré. Chaque semaine, ils décident de boire un coup ensemble, juste avant leur séance de thérapie. Non-dits, sarcasme, souvenirs émus, vérités qui éclatent… Ces 10 petites minutes de retrouvailles sont bien souvent l’occasion de révéler des pans entiers de leur relation.

State of the Union fait partie de ces séries méconnues, mais géniales, dont seuls les Anglais ont le secret. On s’attache ainsi immédiatement à ce duo totalement crédible, formé par les formidables Rosamund Pike (Gone Girl, La Roue du Temps) et Chris O’Dowd (The IT Crowd, The Big Door Prize). Grâce à une écriture fine des dialogues, on a envie de croire à leur histoire d’amour complice, malgré tous leurs défauts respectifs et leurs erreurs passées.

State of the Union nous séduit ainsi par sa capacité à nous faire rire et réfléchir dans une seule et même réplique, le tout dans des épisodes de 10 petites minutes, parfaits pour une pause série. La deuxième saison se concentre cette fois sur un couple de retraités en péril, incarné avec une grande élégance par Brendan Gleeson (Harry Potter) et Patricia Clarkson (Sharp Objects). Une petite douceur intelligente et sensible, qui a reçu 4 Emmys pour la justesse de son scénario et le talent de ses comédiens. On ne peut évidemment qu’approuver.

  • À voir si vous avez aimé : En Thérapie ; Anatomie d’un Divorce ; The Big Door Prize ; Shrinking.
  • À voir si vous cherchez : comédie ; drame ; dialogues savoureux ; romance ; épisodes courts ; histoire de couple ; se changer les idées ; thérapie ; série britannique ; déconstruire votre relation avec humour.

Rwanda, la couleur du sang (Black Earth Rising), le drame politique sous haute tension

Kate Ashby, juriste brillante, est l’une des rescapées du génocide qui a marqué à tout jamais le Rwanda, en 1994. Lorsque sa mère adoptive, une grande avocate, se saisit d’une affaire impliquant un criminel rwandais, la jeune femme va devoir remuer de sombres secrets du passé… Créée par Hugo Blick (The Honourable Woman), Rwanda, la couleur du sang (ou Black Earth Rising) s’empare d’une page d’Histoire encore trop souvent mise sous le tapis des affaires géopolitiques.

Loin d’avoir fait l’unanimité à sa sortie, Black Earth Rising n’échappe pas à des inexactitudes et à un point de vue ambigu sur la tragédie qui a frappé le Rwanda. Mais ce thriller en huit épisodes a surtout le mérite de mettre en avant le charisme de la comédienne et autrice Michaela Coel (I May Destroy You). La quête d’identité de son personnage, menée aux côtés du toujours excellent John Goodman (The Big Lebowski), suffit à nous embarquer au travers de cette mini-série complexe mais prenante, sur un sujet malheureusement méconnu.

  • À voir si vous avez aimé : Hôtel Rwanda ; Shooting Dogs ; Les Arbres de la paix ; I May Destroy You
  • À voir si vous cherchez : drame historique ; politique ; thriller ; crimes contre l’humanité ; géopolitique ; violence ; série britannique ; épisodes longs ; ne jamais oublier certaines pages de notre Histoire.

Femmes sous algorithmes, le documentaire féministe hilarant (et vertigineux)

Avez-vous déjà perdu des heures à enchaîner les vidéos YouTube jusqu’à vous demander pourquoi vous êtes toujours en train de regarder ce contenu improbable ? Femmes sous algorithmes part de cette spirale temporelle, que l’on connaît si bien, pour mieux interroger les injonctions sexistes. Le ménage, le bullet journal, le maquillage, les conseils zéro déchet… La journaliste et réalisatrice Gabrielle Stemmer tire le fil de banales thématiques du quotidien pour se perdre dans les recommandations YouTube les plus obscures.

Résultat : une série au montage hyper drôle, qui utilise les extraits vidéos et les gifs à la perfection, pour mieux nous faire réfléchir à notre propre consommation de contenus. Co-écrite par la journaliste et autrice Titiou Lecoq (Le Couple et l’Argent), Femmes sous algorithmes est une immersion féministe en 5 petits épisodes de 10 minutes chacun, qui fait un bien fou au moral. La série permet ainsi de déculpabiliser et de remettre en question la pression écrasante à être la « femme idéale ». Un tourbillon d’images vertigineux, mais salutaire.

  • À voir si vous avez aimé : Dopamine ; Libres ! ; Cherchez la Femme.
  • À voir si vous cherchez : documentaire ; format court ; réseaux sociaux ; féminisme ; humour ; société ; drôle ; enquête ; questionner vos habitudes numériques ; arrêter de regarder des vidéos de ménage ou de chirurgie esthétique sans raison.

Source : Montage Numerama

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