Si vous cherchez la définition du jeu d’horreur idéal, il vous suffit de (re)lancer Dead Space, titre sorti en 2008 et développé par Visceral Games. Il empile tous les arguments nécessaires pour instiller un sentiment d’oppression, du sound design précis à la direction artistique lugubre, en passant par cette idée d’être seul face à une menace horrible. Ses qualités sont tellement immenses que le relancer près de quinze ans plus tard ne laisse poindre aucune emprise du temps.
Malgré ce statut quasi éternel, Electronic Arts n’a pas hésité à commander un remake à Motive, participant à cette vague de projets qui ont tour à tour fait renaître Resident Evil 2, Resident Evil 3 et, plus récemment, The Last of Us. Le constat est un peu dur pour le genre, qui peine à se renouveler et préfère s’en remettre à ses gloires du passé. Qu’importe, on ne boudera pas notre plaisir devant ce nouveau Dead Space, que Numerama a eu l’occasion d’essayer le temps d’une petite escapade de 30 minutes.
Rebienvenue dans Dead Space
Le remake de Dead Space ira plus loin que le simple exercice du copier/coller, mâtiné d’une belle remise au goût du jour de la partie visuelle (ce qu’est The Last of Us Part I, par exemple). Toutefois, les quelques portions auxquelles nous avons jouées, tirées du début du jeu, ne s’éloignent pas vraiment de la trame de l’original. C’est voulu : les premières heures vont servir à rassurer les fans, jusqu’à amener les nouveautés qui approfondiront une expérience déjà bien solide à la base. Et, en tant que fan du premier Dead Space, je peux dire que je suis rassuré.
Au global, on retrouve vite ses marques au sein du vaisseau USG Ishimura, théâtre d’horreurs et de tourments pour un ingénieur qui n’avait rien demandé. Quelque chose a changé le concernant : muet dans le Dead Space de 2008, il est enfin doté de la parole dans celui attendu pour janvier 2023. Une manière pour les développeurs d’offrir une couche d’humanité supplémentaire à un héros qui passe par toutes les émotions. Pour la narration et l’immersion, c’est un vrai plus.
Quel plaisir aussi de manier à nouveau le Cutter Plasma, arme atypique qui permet de démembrer les nécromorphes, créatures particulièrement agressives qui le sont beaucoup moins quand ils deviennent de vulgaires troncs. C’est d’ailleurs l’une des principales réussites du gameplay : dans Dead Space, on ne tire pas bêtement, mais on vise avec précision. Une contrainte qui contraste avec l’obligation de jouer sous pression, obligation normalement liée à des actions rapides et moins réfléchies. Dans le remake, le dépeçage des ennemis est encore plus valorisant en raison d’une modélisation plus fine. In fine, l’amélioration graphique renforce les effets gores, comme on a déjà pu le remarquer dans The Callisto Protocol.
Comme vous pouvez le constater sur cette comparaison officielle, Dead Space change radicalement de visage avec ce remake. Fini le voile grisâtre, bonjour la pénombre constante. Grâce aux avancées technologiques, le survival-horror est plus sombre que jamais. Les éclairages dynamiques permettent de plonger bien davantage le héros dans le noir. En résulte une atmosphère encore plus pesante, nourrie par les rares éléments qu’on parvient à discerner sur l’écran et les quelques bruits qui font froid dans le dos. Le vaisseauUSG Ishimura n’a jamais été aussi peu accueillant, et l’expérience en ressort vraiment transformée. Le travail abattu par Motive est sensationnel et appuie un peu plus les forces de Dead Space — l’ambiance réellement flippante, à la limite de l’hystérie, en tête.
On a hâte de dévorer ce remake de Dead Space de la première à la dernière seconde (au format plan-séquence en prime). Electronic Arts a présenté plusieurs évolutions notables, qui devraient donner encore plus envie aux fans de se (re)lancer dans l’aventure — tant pis si certains cauchemars reviennent. Est notamment promis un système dynamique qui déclenchera des petits événements quand on revient dans certaines pièces du USG Ishimura. Pour les développeurs, le but est qu’on ne se sente jamais à l’abri, même quand on croit l’être.
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