Tirant les conséquences de l’affaire Mt.Gox, une plateforme d’achat et de revente de Bitcoins qui s’est effondrée à la suite d’un piratage, le Japon travaille sur un cadre légal pour les monnaies électroniques.

Le Japon est en train de changer d’opinion sur le Bitcoin, à tel point que la monnaie électronique pourrait bien bénéficier d’un cadre légal dans l’archipel. C’est en tout cas dans cette direction que souhaite aller le parti libéral-démocrate, la principale force politique du pays, actuellement au pouvoir. Et visiblement, la formation est prête à porter ce sujet au sein du parlement nippon.

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Des Bitcoins.

Le Guardian signale que le mouvement auquel appartient le premier ministre japonais, Shinz? Abe, a l’intention de proposer des modifications juridiques de sorte que le Bitcoin et les autres devises électroniques (Dogecoin, Litecoin, Namecoin, Ripple, etc.) puissent être considérées comme des monnaies ayant cours légal. Il reste toutefois à savoir quand.

La réflexion au sein du PLD a été confirmée par un représentant de la section du parti en charge des finances. Non seulement la question d’une évolution législative a été discutée, mais en plus il est question de pousser les parlementaires à se saisir du sujet. En effet, la fenêtre de tir est très favorable : Le PLD et ses alliés au parlement sont actuellement majoritaires.

Mais nous avons discuté de la réforme et nous pensons que c’est le bon moment pour se lancer.

Mais l’encarté du PLD l’a reconnu.

« Il y a encore un long chemin à parcourir. Mais nous avons discuté de la réforme et nous pensons que c’est le bon moment pour se lancer ». Même son de cloche chez un officiel de l’agence des services financiers, qui a noté que « la façon dont les choses fonctionnent ici est que tout changement doit être d’abord approuvé par le parlement, pour qu’ensuite nous puissions travailler sur l’écriture de la loi ».

La mise en place d’une législation autour des monnaies électroniques permettrait aux autorités japonaises de réguler plus étroitement la circulation de ces nouvelles formes d’échange monétaire et de les taxer. C’est d’ailleurs les deux raisons principales qui pourraient conduire d’autres États à faire de même, si l’utilisation des crypto-monnaies connaît un réel boom.

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Le scandale Mt.Gox poussera-t-il le Japon à clarifier le statut du Bitcoin ?

En tout cas, le point de vue de l’État nippon sur le Bitcoin est en train de changer. En mars 2014, en pleine affaire Mt.Gox, Tar? As?, le ministre des finances, s’interrogeait ouvertement sur le statut à accorder au Bitcoin et sur la compétence de ses services pour gérer la fraude éventuelle de cette plateforme d’achat et de revente de Bitcoins et des conséquences de sa prétendue banqueroute.

Quelques jours plus tard, toujours dans le cadre de l’incident Mt.Gox, Tar? As? s’était montré très clair. « Je crois qu’il est évident que le Bitcoin n’est pas une monnaie parce n’a pas cours légal, mais nous ne sommes pas encore tout à fait sûr de son statut ». Mais sans statut, difficile pour les autorités de savoir quel service est compétent pour déterminer la nature du problème et le traiter.

L’ incertitude sur ce qu’est le Bitcoin a finalement conduit les autorités à confier à l’agence des services financiers le soin de plancher sur la réglementation des monnaies électroniques, et dont les conclusions seront étudiées cette année par le parlement nippon. La réflexion engagée par les membres du PLD sur les monnaies électroniques s’inscrit dans cette continuité.


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