Mystère levé : après des semaines de teasing, Éric Larchevêque a dévoilé le 24 novembre 2025 une société cotée articulée autour d’une Bitcoin Treasury et d’une « network society », appuyée par une OPA sur la société de Tayninh. Vous n’y comprenez rien ? C’est normal. Ce pari audacieux, soutenu par Tony Parker, intrigue autant qu’il interroge.

La scène était sombre, l’ambiance électrique, et le discours tranchant : Éric Larchevêque, ex-cofondateur de Ledger, a enfin révélé le 24 novembre son mystérieux projet, fruit de plusieurs semaines de suspense.

Lors de sa keynote du 24 novembre 2025, remplie de mots durs envers le gouvernement et les banques centrales, l’investisseur français a annoncé trois nouveautés principales pour ce qu’il qualifie comme étant « le projet le plus important » de sa vie. Et il a un allié bien connu du grand public : Tony Parker.

Éric Larchevêque, co-fondateur de Ledger et fondateur de Coinhouse. // Source : Éric Larchevêque via YouTube
Éric Larchevêque, co-fondateur de Ledger et fondateur de Coinhouse.

Éric Larchevêque créé une Network Society basée sur le Bitcoin

Première grande annonce : la création d’une Bitcoin Treasury Company baptisée « The Bitcoin Society (TBSO) » cotée en Bourse (Euronext), basée sur le standard Bitcoin et accompagnée d’une Network society, ainsi que la fondation d’un Club Premium (oui, ça fait beaucoup). Il assure avoir bâti « la première entreprise cotée combinant une Network Society et une Bitcoin Treasury Company ». Pas étonnant, le projet étant très spécifique. Si tous ces termes peuvent paraître obscurs, voici concrètement ce dont il s’agit :

  • Une Bitcoin Treasury company : il s’agit d’une entreprise qui utilise le Bitcoin comme actif principal de réserve et qui structure sa stratégie financière autour de l’accumulation, de la gestion et de l’utilisation du Bitcoin. Il ne s’agit pas d’une banque Bitcoin puisque celle-ci gère sa propre trésorerie. Ici, le Bitcoin n’est pas juste un actif mais une stratégie partagée.
  • Network society (société en réseau) : les interactions ne passent plus d’abord par des institutions hiérarchiques (État, entreprises verticales…), mais par des réseaux distribués, flexibles et globaux. Dans le cas de celle présentée par Éric Larchevêque, il s’agit avant tout d’une structure de collaboration entre entrepreneurs.
  • Son Club Premium : Eric Larchevêque explique avoir déjà créé un premier club destiné aux investisseurs et épargnants il y a quelques mois. Ce nouveau club (baptisé « SKL Club »), fonctionnera sous forme d’abonnement annuel et ouvrira ses portes le 9 décembre. Ce dernier vise cette-fois ci les entrepreneurs.

Il présente ces trois nouveautés sous forme d’un système triangulaire, s’alimentant mutuellement. Concernant la Bitcoin Treasury Company, ils visent une levée de fonds début 2026 par des investisseurs « qualifiés » pour mettre en place « les premières étapes de leur stratégie ». En parallèle, le fondateur de Coinhouse a indiqué avoir lancé une OPA (sous réserve de l’approbation de l’Autorité des Marchés Financiers) sur la société du Tayinh (TAYN P.A) au prix de 0,11 € — entreprise cotée depuis longtemps mais en sommeil depuis 10 ans. Aux côtés de Tony Parker et Nathan Benchimol, il révèle avoir pris début novembre 98 % de la société du Tayinh (ex-Unibail) : l’OPA vise donc à acquérir le reste. Si celle-ci est validée, de nouveaux actionnaires pourront y faire leur entrée. L’entreprise sera cotée sur la Bourse de Paris Euronext. À noter que l’adhésion au TBSO, accessible via le site officiel, est payante.

La structure a été fondée avec le soutien de Tony Parker. // Source : Eric Larchevêque via YouTube.
La structure a été fondée avec le soutien de Tony Parker. // Source : Eric Larchevêque via YouTube

Sur le réseau social X, les réactions sont assez mitigées : quelques internautes saluent l’initiative, mais pour la majorité, le concept reste obscur, surtout pas à la hauteur de l’engouement et du mystère alimenté ces dernières semaines.

Quoi qu’il en soit, beaucoup de questions subsistent quant à la fiabilité d’un tel projet, tant sur le plan juridique que réglementaire. Une chose est sûre : Éric Larchevêque peut compter sur le soutien de Tony Parker, bien décidé à l’accompagner dans cette aventure. Mais l’annonce, pour celles et ceux qui espérait un nouveau concept technologique, risque de décevoir.

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