Ils sont 47,7% à l’avouer, mais qu’en est-il en réellement ? Près de la moitié des salariés français ont confirmé qu’au moins une attaque cyber est parvenue à déjouer leur méfiance au travail.
Ce chiffre pourrait même être sous-évalué si l’on tient compte des employés ne souhaitant pas révéler leur faute, ou tout simplement inconscients d’une compromission. Quoi qu’il en soit, les Français se montrent « particulièrement vulnérables aux cyberattaques », selon le rapport de KnowBe4 du 24 juillet 2025.
Cause ou conséquence ? La confiance des Français dans leur capacité à identifier les menaces numériques est nettement inférieure à celle de leurs voisins européens et américains.



Une confiance au plus bas chez les Français
Selon KnowBe4, seulement 67,7% des salariés français se disent capables de reconnaître un email de phishing, quand la moyenne mondiale s’élève à 86 %. Aucune autre région étudiée, ni l’Allemagne, ni le Royaume-Uni, ni les Pays-Bas, l’Afrique du Sud ou les États-Unis, ne présentent un niveau de confiance aussi faible.
Un déficit qui ne se limite pas à l’email frauduleux : un tiers des répondants estiment qu’ils ne sauraient pas identifier une cyberattaque, quel que soit le vecteur utilisé.
Les chiffres restent similaires pour les tentatives d’hameçonnage par SMS (69,9 % de confiance face au smishing) ou par appel vocal frauduleux (68,4 % pour le vishing).
Mais c’est la technique du deepfake vidéo qui parvient à semer le plus le doute chez les salariés français : seuls 55,6 % estiment être capables de les identifier correctement.
Le besoin d’un sursaut
Les conclusions de cette étude interviennent alors, qu’une semaine plus tôt, le ministère de l’Intérieur français publiait son rapport annuel sur la cybercriminalité. Un document dans lequel les autorités s’alarment de « l’industrialisation de la cybercriminalité ».
Ainsi, selon ce bilan, 348 000 atteintes numériques ont été recensées en 2024, ce qui représente une hausse de 74 % en cinq ans.
65 % des attaques visent les biens, 29,7 % les personnes, 4,9 % les institutions et l’ordre public. Et, l’intégration de l’IA générative à l’arsenal cybercriminel n’augure aucune baisse dans les prochaines années.
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