L’ascension du Français Doctolib se poursuit : la startup a racheté son concurrent MonDocteur. Cette croissance s’explique-t-elle en partie par une peur du téléphone ?

Doctolib, la plateforme de prise de rendez-vous médicaux créée par la startup du même nom, a annoncé le 12 juillet 2018 le rachat de MonDocteur, son principal concurrent. Depuis sa création en 2013, l’entreprise met en relation les professionnels de santé et leurs patients, y compris dans certains hôpitaux qui ont choisi de se tourner vers cet intermédiaire pour la gestion de leurs rendez-vous.

Auparavant détenu par le groupe Lagardère, MonDocteur vient ainsi rejoindre le giron de Doctolib pour un montant qui n’a pas été communiqué, note BFM Business. « Grâce à ce rapprochement, Doctolib consolide sa place de premier acteur de la e-santé en Europe, écrit la startup dans un communiqué. Avec 55 000 praticiens utilisateurs et 20 millions de visites de patients chaque mois, le nouveau groupe fournit désormais le service de prise de rendez-vous médicaux en ligne le plus utilisé au monde. »

Doctolib va ouvrir les téléconsultations l'année prochaine. // Source : Capture d'écran du site Doctolib prise le 12 juillet 2018

Doctolib va ouvrir les téléconsultations l'année prochaine.

Source : Capture d'écran du site Doctolib prise le 12 juillet 2018

Une peur du téléphone ?

Cette fusion, qui doit aboutir au rassemblement des 450 employés de Doctolib et 150 de MonDocteur — d’ici deux ans, le groupe veut employer 1 000 personnes –, souligne que la plateforme semble bien se porter. Après avoir levé 35 millions d’euros en novembre, le site qui évite aux patients de décrocher leur téléphone pour prendre un rendez-vous poursuit son ascension.

Faut-il voir dans cette réussite la confirmation que les patients préfèrent gérer leur consultation sans avoir à parler à quelqu’un au bout du fil ? Certes, la difficulté de joindre certains services médicaux par téléphone explique probablement à la popularité de plateformes comme Doctolib.

Prendre un rendez-vous sans interlocuteur humain

Mais la peur du téléphone, ou « téléphonophobie » peut aussi être une piste d’explication : sans aller jusqu’à dire que tous les patients souffrent de ce mal, évoqué dans un article de Neon en mai dernier, certaines personnes trouvent probablement un confort dans le fait de prendre leur rendez-vous médical sans interlocuteur humain — d’autant plus si le motif de la consultation risque de susciter une gêne chez l’appelant.

Les téléphonophobes verront peut-être dans Google Assistant une solution à leur peur, aversion ou procrastination suscitées par le téléphone : l’outil vocal de Google sait désormais prendre des rendez-vous par téléphone.

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