Alors qu’elle ne devait être disponible qu’avec des motorisations thermiques et hybrides rechargeables, la Peugeot e-308 100 % électrique pourrait faire son apparition dès 2023. Un revirement qui soulève de nombreuses questions.

Lorsque Peugeot a dévoilé l’année dernière sa nouvelle 308, il était surprenant et décevant de découvrir qu’aucune motorisation électrique n’était alors prévue. À l’inverse de sa Peugeot 208, qui a été lancée en thermique et électrique, le constructeur a tout misé sur la motorisation hybride rechargeable pour la 308. Une erreur de casting ? La marque n’a apparemment pas anticipé la croissance des ventes de voitures électriques, il faut dire que son patron, Carlos Tavares, considérait l’hybride rechargeable comme la réponse au besoin d’électrification du parc automobile européen.

Pourtant, la Peugeot 308 a toujours été une candidate idéale à une version 100 % électrique. Avec ses carrosseries de berline compact et de break, elle aurait pu bousculer le marché dès l’année dernière. Peugeot semble vouloir rectifier la situation en accélérant son calendrier et en préparant sa 308 électrique pour une commercialisation en 2023, mais avec quelle fiche technique ?

Une e-308 guère mieux que la e-208 ?

Les premières informations sur cette nouvelle e-308 diffusées sur le site Autocar.co.uk ne sont pas très excitantes. Peugeot semble même un peu englué avec son unique motorisation électrique. Le groupe Stellantis a pourtant dévoilé de futures plateformes pour ses modèles électriques, mais celles-ci n’arriveront pas avant 2024.

Peugeot 308 pourrait devenir 100% électrique // Source : Peugeot
Peugeot 308 pourrait devenir 100% électrique // Source : Peugeot

En attendant, c’est toujours autour de la motorisation avec 100 kW de puissance pour 50 kWh de batterie que toute la gamme du groupe se décline : Peugeot 208, Peugeot e-2008, Peugeot e-Rifter, Citroën e-C4, Citroën e-Berlingo, Opel Mokka-e, Opel Corsa-e, etc.

Pour la Peugeot e-308, il y aurait un petit mieux au niveau des performances, mais pas de quoi révolutionner la gamme :

  • La puissance passerait de 136 ch (100 kW) à 154 ch (113 kW).
  • Sa batterie passerait de 50 kWh (46 kWh utile) à 54 kWh (50 kWh utile).

Un gain minime qui semble surtout poussé par l’idée d’afficher une autonomie WLTP dépassant les 400 km pour l’aspect psychologique.

Est-ce suffisant ?

Pour la majorité des usages clients, la réponse est oui, et si la marque veut contenir les prix de ses modèles électriques aussi. Il n’en reste pas moins que cette première annonce est un peu décevante. Le modèle aura du mal à rivaliser avec ce que propose Renault avec sa Megane e-Tech. Surtout que cette dernière aura eu le temps de s’implanter sur le marché français et européen d’ici-là.

Peugeot a peut-être loupé une belle occasion de saisir le train de l’électrique, et semble désormais courir après.

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