Renault relance la machine à nostalgie. Après R5 et R4, la marque s’apprête à accueillir une autre icône de son passé. Et pour ce faire, Renault met tout en place pour réussir son lancement, quitte à copier-coller ce qui a déjà été fait pour Renault 5 e-tech. Cela devient comme un rituel porte-bonheur.
La marque vient d’annoncer ce 8 octobre le « Twingo R Pass », un programme coupe-file payant pour réserver la future Twingo électrique avant tout le monde. Et pour faire monter l’excitation, les premiers teasers de la nouvelle Twingo sont publiés afin de créer de l’attente jusqu’au lancement officiel début novembre.
Un R-Pass pour jauger des ventes à venir
Renault applique la même recette que pour la R5 : un système de pré-réservation baptisé Twingo R-Pass, ouvert dans plusieurs pays entre le 8 et le 22 octobre. C’est l’Italie qui inaugure le système en premier avec un R-Pass à 100 €. La France sera le dernier pays à ouvrir l’accès à ce programme, espérons au même tarif.
Ce pass permettra aux fans de commander la Twingo E-Tech Electric et d’être parmi les premiers à recevoir leur modèle dès le début des livraisons. Les acheteurs qui se manifesteront pendant cette période bénéficieront d’autres avantages :
- Accès à des contenus exclusifs et des diffusions en direct
- Des experts à disposition pour répondre aux questions
- Une miniature de la Twingo à l’échelle 1/43
Le message est clair : Renault veut rejouer le coup du lancement ultra-maîtrisé de la R5, qui avait permis de fédérer des milliers d’acheteurs avant même la mise en vente. Le système avait également été mis en place pour R4, mais sans vraiment susciter le même engouement sur les réseaux. Alors, Twingo fera-t-elle mieux ? C’est tout ce qu’on lui souhaite.
Mais cette stratégie pose la même question que pour la R5 : faut-il réellement payer pour avoir le droit de recevoir les premiers modèles ? Nous avions accueilli ce programme avec réserve sur la R5, et notre avis a peu évolué sur l’intérêt réel d’un tel principe. Néanmoins, puisque même Volkswagen met en place un système similaire pour son ID. Polo, c’est bien que la formule fonctionne.
Un teasing tout en clins d’œil à la Twingo de 1993
En parallèle, Renault a publié quatre premières images de teasing pour amorcer la communication autour de sa citadine électrique. L’objectif : activer la fibre nostalgique sans tout dévoiler avant le 6 novembre. Pour autant, avec ces différents éléments, il n’y aura normalement plus beaucoup d’effet de surprise, sauf peut-être pour l’intérieur.
Une chose est sûre, la version de série de la Twingo est très fidèle au concept et à son aïeule. D’ailleurs le communiqué de presse fait le lien entre les deux générations :
- Un capot plongeant et un pare-brise très avancé, clin d’œil à la silhouette monovolume de la première Twingo.
- Des projecteurs ronds et une calandre « souriante », désormais full LED, qui conservent cette « bouille » espiègle.
- Des feux arrière en demi-lune, directement inspirés du modèle de 1993, mais modernisés par une signature lumineuse plus graphique.
- Et bien sûr, des couleurs vives, marque de fabrique de la Twingo depuis trois décennies.
On est assez curieux de découvrir la palette de couleurs associée à la nouvelle Twingo au-delà du vert. Tout indique que la Twingo E-Tech Electric misera sur une vraie personnalité de l’auto pour séduire, un aspect bien trop oublié sur les voitures actuelles qui sont souvent fades et sans âme, à part justement la R5.
Un lancement calibré pour séduire aussi le portefeuille
Avec son look rétro et son tarif plancher, la Twingo électrique cherche à combiner émotion et accessibilité. Mais l’enjeu est aussi industriel : prouver qu’un modèle électrique européen peut exister en dessous de 20 000 €, mais avec quels compromis à faire ?
Si l’on a une bonne idée du look de l’auto, sa fiche technique est bien plus floue. Basée sur la plateforme AmpR Small, la Twingo E-Tech Electric a été développée en moins de deux ans — un exploit que Renault aime souligner, même si le grand public s’en soucie peu. On sait aussi qu’elle a été créée pour répondre aux besoins urbains : faible empreinte au sol, efficience optimisée et empreinte carbone réduite. Pour le reste, il faudra attendre le 6 novembre pour découvrir si cette nouvelle Twingo espiègle réussira à réveiller le même engouement que la petite boule d’énergie de 1993.
Il est probable que pour atteindre un prix inférieur à 20 000 €, le client Renault doive faire l’impasse sur la recharge rapide ou sur certains équipements de confort, mais comment sera calibré le reste de la gamme et avec quelles performances ? On a hâte d’en découvrir le détail.
En attendant, on peut jalouser nos voisins italiens qui sont les premiers à avoir le R-Pass. Si les aides à l’achat se maintiennent en Italie, ils pourraient s’offrir cette Twingo à partir de 9 900 €. Une aubaine qui explique sans doute pourquoi l’Italie est prioritaire et qui pourrait bien assurer un carton commercial.
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