Il y a un an, en septembre 2024, Citroën venait d’entamer un sprint de livraisons de ses premières ë-C3 en France. Le constructeur avait accumulé plusieurs mois de retard pour corriger et finaliser le modèle avant sa production de masse. Celui-ci ayant été vendu dans le cadre du leasing social, Citroën se devait de livrer les clients avant le 30 septembre. Un an plus tard, si le stress du lancement est passé, les problèmes, eux, continuent de s’accumuler.
Selon le média anglais Autocar, le constructeur français vient d’émettre au Royaume-Uni — et seulement dans ce pays — un avis d’immobilisation immédiate concernant plusieurs de ses modèles, dont les ë-C3 et ë-C3 Aircross. Un défaut sur le système de freinage serait en cause.
Le « stop-drive » de trop ?
Seuls les véhicules C3, ë-C3, C3 Aircross et ë-C3 Aircross à conduite à droite semblent concernés par cette immobilisation. Lors d’un contrôle de routine de qualité, il a été constaté que le pédalier de ces véhicules à destination du marché anglais ne correspondait pas aux spécifications et qu’il pourrait entraîner un défaut de freinage.

La marque tente de rassurer en précisant que le freinage automatique d’urgence (AEB) et le frein de parking restaient, eux, parfaitement opérationnels. Pour autant, ce genre de défaut entraîne forcément un rappel, et comme la sécurité des clients est en jeu, Citroën a préféré utiliser un « stop-drive ». Les propriétaires anglais concernés sont invités à ne plus utiliser leur voiture en attendant inspection et réparation.
Pas d’impact direct pour les autres clients européens, mais l’affaire n’arrange pas l’image de Citroën, déjà ébranlée par la procédure liée aux airbags Takata. Les ateliers Citroën doivent toujours gérer le flux de clients du précédent rappel et les délais ont tendance à s’allonger. Les clients des Citroën ë-C3 s’inquiètent de la durée de cette nouvelle immobilisation.
Une tuile de plus pour Citroën
Si ce problème nous alerte, alors qu’il ne concerne pas directement la France, c’est parce que ce n’est pas le premier aléa technique autour de ce modèle. En un an de carrière, la ë-C3 a déjà connu son lot de défaillances, plus ou moins paralysantes, selon les clients. Les premiers exemplaires mal finalisés ne sont pas les seuls à causer des pannes, même s’ils sont les plus concernés.
Au-delà des soucis d’assemblage, les propriétaires se plaignent de bugs persistants, allant des aides à la conduite imprécises à des pannes électroniques plus sérieuses (sélecteur de vitesse, batterie de traction…), qui immobilisent parfois la voiture plusieurs semaines ou plusieurs mois, faute de pièces ou de solution technique pour résoudre la panne.

Néanmoins, de nombreux clients témoignent également qu’ils ne rencontrent pas de problèmes avec leur voiture. Plusieurs restent conscients qu’à tout moment, celle-ci peut refuser de démarrer, le temps que le calculateur se réinitialise (problème récurrent sur beaucoup de véhicules Stellantis) ou qu’il refuse tout simplement de repartir. Ces aléas techniques accumulés ternissent l’image de Citroën alors que le constructeur misait beaucoup sur ces nouveautés pour récupérer des parts de marché.
Vauxhall également concerné par le rappel, mais pas Fiat
Les clients anglais qui ont commandé l’Opel Frontera, enfin le Vauxhall Frontera comme il se nomme outre-Manche, auront droit à ce rappel avant la livraison de leur modèle. Le modèle partage la même plateforme « Smart Car » que les Citroën, et semble avoir par ailleurs reçu le mauvais pédalier. Ce rappel ne devrait pas perturber les livraisons de ce modèle aux clients.
Alors que tous les autres modèles sur la plateforme Smart Car sont concernés, étrangement, les Fiat Grande Panda (thermiques et électriques) échapperaient à ce défaut, selon Fiat.
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