Les eurodéputés ont approuvé en commission un accord sur la réduction des déchets électroniques. Accord qui passe par la création d’un chargeur vraiment universel.

Le dossier du chargeur universel avance en Europe. Une étape a été franchie le 20 avril 2022 avec le vote par une commission du Parlement européen d’un avis sur la révision de la directive relative aux équipements radioélectriques. Les parlementaires réunis au sein de la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs ont largement apporté leur soutien, par 43 voix pour et 2 contre.

C’est en mai que le vote principal aura lieu, quand le Parlement sera rassemblé en session plénière. Une fois que la position des députés sera adoptée, les négociations débuteront avec le Conseil — qui regroupe les États membres — et la Commission pour aboutir à un texte final. Le Conseil a déjà adopté sa position dans ces échanges le 26 juin 2021.

Un chargeur universel, une connectique universelle

L’un des points saillants de cette révision est la création d’un chargeur universel, afin de réduire les déchets électroniques. L’idée est que le chargeur universel puisse servir non seulement pour n’importe quel smartphone, mais aussi pour d’autres appareils : consoles portables, tablettes, casques audio, enceintes, appareils photo numériques.

En la matière, Bruxelles souhaite agir à deux niveaux : d’abord en harmonisant les ports de charge des appareils électroniques, avec une seule connectique — à travers le port USB-C, qui bénéficie d’évolutions régulières, à l’image de la norme USB4 –, et en harmonisant l’alimentation électrique externe. En somme, harmoniser les chargeurs.

En la matière, les industriels ont amélioré la situation ces dernières années. La connectique USB-C se répand, ce qui met fin à la foire des ports et des connecteurs USB de toutes formes et de toutes tailles (type-A, type-B, Mini-A, Mini-B, Micro-A, Micro-B). C’est vrai chez les fabricants de smartphones, mais aussi chez les autres constructeurs.

Câble USB-C. // Source : Flickr/Maurizio Pesce
La vie est plus belle en USB-C. // Source : Maurizio Pesce

Pour la Commission, plusieurs effets positifs sont à attendre : réduction du volume de déchets électroniques (environ 1 000 tonnes par an), économie et espace libéré pour le public (plus besoin d’acquérir des chargeurs spécifiques ni de les garder), expérience d’utilisation plus agréable au quotidien (tout est interchangeable, pas besoin de trouver le bon chargeur spécifique).

La perspective de rendre obligatoire la présence d’un port USB Type-C sur une série d’appareils, dont les smartphones, expose en particulier Apple, qui s’est toujours tenu historiquement en marge de ces évolutions. Cela pourrait d’ailleurs continuer : les rumeurs annoncent un port Lightning 2.0 chez Apple pour le mois de septembre — signe qu’il ne se sent ni trop concerné ni qu’il est trop pressé.

Apple pourrait esquiver le débat en passant à une ère du tout sans-fil. C’est une possibilité tout à fait plausible, étant donné d’autres rumeurs évoquent un projet de ce type. L’entreprise pourrait prendre un virage aussi radical : elle l’a déjà montré en osant quitter la prise jack. En attendant, celles et ceux chez Apple doivent miser sur un câble USB-C vers Lightning.

Source : Numerama

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