C’est un début : cinq sites 5G ont été autorisés en Guyane par l’Agence nationale des fréquences. Il reste encore à les allumer et à les ouvrir au public.

Après la métropole, c’est au tour de la France d’outre-mer de prendre le virage de la 5G. Un virage très modeste pour le moment. La synthèse mensuelle de l’Agence nationale des fréquences, parue le 6 avril 2021, indique qu’un premier lot de sites 5G a été autorisé par ses services courant mars. Ce lot concerne la Guyane et porte sur cinq sites 5G, qui sont tous opérés par Outremer Télécom.

Attention, cela ne veut pas dire que l’ultra haut débit mobile est disponible en Guyane. En effet, il y a une subtilité à noter : les cinq sites 5G qui ont été autorisés au mois de mars ont reçu l’autorisation administrative pour émettre, mais il n’est pas dit qu’ils diffusent et reçoivent des signaux en 5G à date. Il faut qu’ils soient techniquement opérationnels pour cela, puis qu’ils s’ouvrent au public.

5G Guyane

Un aperçu de la côte guyanaise, avec l’emplacement (carrés violets) des sites 5G autorisés.

Autre particularité à noter : pour le moment, les cinq sites 5G ont vocation à émettre dans la bande 2,1 GHz. Cette bande est actuellement dévolue à la 4G, mais il est possible de s’en servir pour la norme téléphonique suivante. D’ailleurs, plusieurs opérateurs en métropole l’utilisent aussi pour la 5G : c’est le cas de SFR, Orange et Bouygues Telecom. On ne trouve pas Free Mobile, qui en utilise une autre (700 MHz).

Cela a son importance. La bande-cœur de la 5G en Europe mobilise d’autres fréquences, dans le segment  3,4-3,8 GHz (elle est appelée bande 3,5 GHz). C’est elle qui délivre le meilleur équilibre entre la portée du signal, le débit délivré et l’accès à l’intérieur des bâtiments. En comparaison, la bande 2,1 GHz pénètre un peu mieux à l’intérieur des bâtiments et porte plus loin, mais son débit est moindre.

Il est possible de situer l’emplacement de ces cinq premières structures compatibles 5G en Guyane : il suffit pour cela de se rendre sur le site Cartoradio, qui est opéré par l’ANFR. On note qu’elles se trouvent à Cayenne et à Matoury, ainsi que sur la route menant jusqu’à Kourou, le long de la côte. Rien d’étonnant : c’est là que l’essentiel de la population est concentré et qu’on trouve le centre spatial guyanais.

12 000 sites 5G actifs en métropole

Si le déploiement de la 5G est de fait moins avancé en outre-mer qu’en métropole, les choses ne sont figées pour autant. Le régulateur des télécoms a par exemple mené des consultations sur les modalités et conditions d’attribution des bandes de fréquences 700 MHz et 3,5 GHz en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, à Saint‑Barthélemy, à Saint‑Martin et à Saint‑Pierre‑et‑Miquelon.

Source : Melvyn Dadure pour Numerama

La 5G est en cours de déploiement et peut déjà être utilisée en France métropolitaine, à certains endroits. // Source : Melvyn Dadure pour Numerama

Concernant la métropole, les quatre opérateurs engagés dans la course à l’ultra haut débit mobile ont l’autorisation d’opérer 22 857 sites 5G, selon les chiffres arrêtés au 1er avril. Il y en a toutefois moitié moins (12 213) qui sont déclarés techniquement opérationnels. Sauf deux cas, tous les autres accueillent déjà d’autres technologies (2G, 3G ou 4G). En clair, les opérateurs profitent à fond des installations existantes.

Dernièrement, l’avancée la plus significative du déploiement de la 5G a été le feu vert pour son arrivée à Paris, depuis le 19 mars. Les opérateurs et la mairie ont trouvé un terrain d’entente pour déployer cette norme dans la capitale, qui se traduit par la signature d’une charte sur la téléphonie mobile. Celle-ci n’est certes pas juridiquement contraignante, mais elle a été acceptée par les opérateurs.

Source : Numerama

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