Depuis le 19 mars, Paris n’est plus une zone blanche en 5G. Les quatre opérateurs qui ont le droit de mettre en œuvre l’ultra haut débit mobile en France ont annoncé tour à tour que la capitale est désormais couverte, partiellement dans un premier temps, par la nouvelle génération de téléphonie mobile. SFR avait dégainé le premier, suivi d’Orange et Bouyges Telecom. Free Mobile s’est aligné ensuite.
Paris a droit à la bande-cœur de la 5G
Particularité de ce lancement : Orange et SFR opérateurs affirment qu’ils vont tous les deux se baser sur la bande-cœur de la 5G pour couvrir Paris, c’est-à-dire la bande 3,5 GHz. Elle est appelée bande cœur et parfois surnommée « vraie 5G » car c’est elle qui présente les caractéristiques les plus équilibrées, que ce soit en termes de débit, de portée et de pénétration dans les bâtiments.
« Tous les sites ouverts à Paris par Orange seront en 3,5 GHz », annonce ainsi l’opérateur historique. Quant à SFR, « ses services 5G à Paris, qui dès l’allumage vont couvrir 80 % de la population, [seront] exclusivement sur la bande des 3,5 GHz ». À plus long terme, les deux opérateurs pourraient aussi recourir à la bande 2,1 GHz, qui est aussi autorisée pour acheminer des communications en 5G.
Selon Orange, les débits maximums théoriques avec sa 5G seront « trois fois plus rapides que la 4G » — ce qui est un bond remarquable, mais pas aussi révolutionnaire que d’autres promesses entendues sur l’ultra haut débit mobile, avec des débits dix fois plus élevés. Ce cas de figure arrivera plus tard, dans certaines circonstances, notamment avec la future bande 26 GHz.
Il n’en demeure pas moins que le débit maximum théorique de connexion en réception pourra atteindre jusqu’à 2,1 Gbit/s dans les zones couvertes en 3,5 GHz, précise Orange. Mais avec toutefois un préalable : il faudra aussi agréger les quatre bandes de fréquences 4G pour soutenir ce débit. SFR se montre plus vague, en esquissant de façon générale des débits théoriques jusqu’à 10 fois ceux de la 4G.
Pour sa part, Bouygues Telecom déclare qu’il se servira d’un mix entre la bande-cœur de 3,5 GHz et la bande 2,1 GHz. Ce sont les deux bandes dont se sert Bouygues pour fournir la 5G à sa clientèle, notamment en Île-de-France. D’ailleurs, le groupe précise qu’avec l’ajout de la capitale à sa couverture, il est maintenant en mesure de desservir trois Franciliens sur quatre, soit plus de neuf millions de personnes.
Quant à Free Mobile, l’opérateur n’a pas détaillé dans son communiqué quelle bande de fréquences il entend privilégier pour son arrivée dans la capitale. Cependant, une visite sur son site détaillant sa couverture montre que Paris a pour l’instant essentiellement droit à la bande 3,5 GHz. Elle est d’ailleurs activement plutôt dans le nord de la ville, ainsi qu’au sud-est et au sud-ouest, et dans quelques autres endroits.
(mise à jour avec l’ouverture du réseau 5G de Free à Paris)
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