La Commission européenne annonce que TikTok s’engage à respecter son code de bonne conduite contre la désinformation. L’application mobile, très prisée par les jeunes, a été à quelques reprises épinglée sur ce terrain.

TikTok fera davantage pour lutter contre la désinformation circulant sur son service. C’est l’engagement qu’a pris Kevin Mayer, le patron de la très populaire application mobile, après des discussions avec les responsables de l’Union européenne. Le 9 juin, l’intéressé était en visioconférence avec Thierry Breton, le commissaire en charge du marché intérieur. Et le lendemain, sa collègue, Věra Jourová, annonçait la nouvelle.

« Je suis heureuse d’annoncer que TikTok a confirmé son adhésion au code européen sur la désinformation », a-t-elle écrit sur Twitter. L’intéressée a également fait savoir que des échanges nourris ont lieu avec la direction de WhatsApp, une application de messagerie chiffrée de bout en bout, par ailleurs filiale de Facebook, pour déterminer de quelle façon elle pourrait s’y conformer.

Née en 2016, TikTok est une application mobile d’origine chinoise très prisée par les jeunes, dans laquelle on se met en scène. Les vidéos partagées sont courtes. Les internautes font du play-back sur leurs chansons préférées, dansent, tournent des sketchs humoristiques ou se lancent des défis. Les clips peuvent être personnalisés par diverses options, pour accélérer ou ralentir la vidéo par exemple.

Le fait est néanmoins que la plateforme, si elle se veut bon enfant, est aussi touchée par de la désinformation. Des théories du complot ont bénéficié d’une forte visibilité, comme celle évoquant l’enlèvement de femmes seules en pleine rue. D’autres vidéos s’opposent à la réalité médicale, en reliant la stérilité à l’avortement ou les vaccins à l’autisme, poussant des médecins à s’inscrire sur TikTok pour remettre de l’ordre.

La désinformation est déjà interdite, en principe

Les dispositions qu’entend prendre TikTok pour contrer la désinformation sur sa plateforme sont déjà partiellement en vigueur. Dans ses consignes communautaires, l’entreprise explique que « le contenu destiné à tromper ou à induire en erreur l’un des membres de notre communauté met en danger l’ensemble de la communauté car cette dernière repose sur la confiance.»

Ces restrictions concernent notamment les contenus inexacts portant sur la santé et les traitements médicaux, la désinformation ayant des conséquences sur des élections ou tout autre processus civique, les canulars, les campagnes malveillantes et tout ce qui peut entretenir la peur, la haine ou les préjugés. Les contenus litigieux peuvent être supprimés et les comptes faire l’objet de sanctions.

C’est en 2018 qu’a été mis en place le code de bonnes pratiques contre la désinformation, dans le cadre d’un plan plus large de l’Union européenne contre les fausses actualités, en place depuis 2015. Les grandes plateformes que sont Google, Facebook et Twitter ont signé ce code de bonne conduite, tout comme Mozilla, qui supervise le développement de Firefox, l’un des principaux navigateurs web.

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